mercredi 18 février 2015

Contrecoups de Nathan Filer



Résumé 

Matthew a 19 ans, et c’est un jeune homme hanté. Par la mort de son grand frère, dix ans auparavant. Par la culpabilité. Par la voix de Simon qu’il entend partout, tout le temps…
Matthew a 19 ans et il souffre de schizophrénie, une maladie qui « ressemble à un serpent ». Pour comprendre son passé et s’en libérer, Matthew dessine, écrit. Il raconte l’enfance étouffée par la perte, la douleur silencieuse de ses parents ; l’adolescence ingrate brouillée par les nuages de marijuana ; la lente descente dans la folie, l’internement… Mais aussi, avec un humour mordant, le quotidien parfois absurde et toujours répétitif de l’hôpital psychiatrique, les soignants débordés, l’ennui abyssal… Et le combat sans cesse renouvelé pour apprivoiser la maladie, et trouver enfin sa place dans le monde.
Bouleversant, tourmenté, souvent drôle, Contrecoups est un roman tendre et courageux, porté par une voix absolument unique.


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Ma note : 9/10
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Mon avis

J'ai fermé la dernière page de ce livre, il y a à peine quelques minutes. J'ai pris le temps d'essuyer les larmes qui criblaient mes joues, j'ai pris une grande aspiration et je suis venue vous rejoindre. 

Contrecoups est un livre très dur, un livre où on suit Matthew dans un combat contre sa maladie et sa culpabilité. Dire que ce livre est bouleversant est un euphémisme, ce livre est aussi affreux qu'il est beau. En écrivant tout ceci, je suis encore toute chamboulée et émue de ce que j'ai pu y lire. 

Je commencerai par dire une chose, je suis étudiante en psychologie et plus le temps passe moins je supporte les fausses idées sur ce domaine, y compris dans la maladie mentale et surtout dans la schizophrénie, parce qu'Hollywood a tellement dénaturé ces gens que j'en suis malade. Et ici, ici j'avais peur qu'on utilise cette maladie sans la connaître, mais ce n'est pas le cas. Je pense que Nathan Filer a réussi a comprendre l'essence même de la douleur et de la difficulté de cette maladie, il y a une citation que j'aurai aimé noté mais j'étais trop happé par le texte pour m'en défaire, elle disait que Matthew n'avait pas deux personnalités, qu'il était seulement lui mais que ce "lui" différait de ce qu'on voyait, de ce qu'on croyait. 
J'ai aussi apprécié que l'auteur ne tombe pas dans le travers de la guérison, on ne guérit pas de la schizophrénie, on apprend à vivre avec, et c'est tout, et pour ça, je ne remercierai jamais assez Nathan Filer d'avoir gardé cette chose en vue. 
A cause de sa maladie, vous trouverez pendant les premiers chapitres que les écrits sont décousus, difficile à suivre et quelques fois un peu incompréhensible, quelque fois Matthew pense nous avoir dit quelque chose et ne l'a pas fait, alors on reste dans l'attente d'une compréhension qui ne viendra pas. Mais ces textes mélangés autant dans le temps que dans l'écrit sont un symptôme qui donne encore plus d'authenticité à ce livre. 

Matthew est un personnage plus qu'attachant, qu'il est 6ans ou 18ans, c'est une personne a qui on s'attache, on a l'impression qu'au début du roman il est assis en face de nous et qu'il essaie de nous expliquer ce qu'a été sa vie, les difficultés de son enfance et petit à petit, on le voit se lever, nous prendre par la main et nous faire visiter sa tête, ses souvenirs et son quotidien, ce n'est plus un récit, c'est une vie qu'on parcours en le regardant nous expliquer que même si ces idées s'entremêlent, il a besoin de nous expliquer. On suit en quelque sorte sa thérapie, sa libération d'un passé trop douloureux. 
Ce n'est pas un thriller, même si on ne sait pas ce qui est arrivé à son frère avant les dernières pages, ce n'est pas ce qui nous importe vraiment, ce qui nous importe c'est d'écouter Matthew et de le soutenir en quelque sorte. 

J'ai lu les premiers chapitres, un peu dubitative, espérant que tout aller s'arranger, mais je n'ai pas réussi à me détacher de ce roman avant la toute fin, je l'ai lu en à peine quelques heures sans les voir passer, vous ne pourrez vous décrocher de ces mots. Même si, au début vous ne ressentez pas cette compassion ou ce bouleversement dont je vous parle, je vous promet que petit à petit vous allez vous attacher à ce jeune homme et à son histoire et qu'à la fin vous serez bouleversé. 

Hier je vous ai supplié de découvrir "Les maudits", chose qu'aujourd'hui je fais encore parce que Contrecoups n'a pas besoin de moi pour lui faire de la publicité, Nathan Filer a porté son roman a un tel niveau que quoi qu'on dise tant que vous ne l'aurez pas lu, vous ne pourrez pas comprendre. Alors lisez le, je ne peux que vous dire que vous l'aimerez. 

6 commentaires:

  1. Cette chronique du roman me donne envie de le découvrir !

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    1. Je t'y incite grandement ! En espérant que ça te plaise ;)

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  2. aaaaaaaaaaaaaah quel coup de coeur ça a été ♥ En effet, on ne peut pas comprendre avant de l'avoir lu... Je ne fais psycho qu'en option, mais c'est vrai que l'auteur a très bien su cerner son sujet. En même temps, il est médecin *médecin et écrivain de génie, mec génial en approche*, franchement respect, parce qu'on a pas l'impression qu'il cherche à nous étaler sa science ou quoi... Bref, un chef d'oeuvre ! Et ta chronique lui rend très bien hommage !

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    1. Un chef d'oeuvre écrit par un génie, tu as bien résumé la chose ! <3

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  3. Tu me donnes encore plus envie de lire ce livre !!

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    1. Il FAUT que tu le lises ! Je suis CERTAINE qu'il te plaira :D

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