dimanche 26 février 2017

Manipulation, tome 1: Les corbeaux de Juliette Lemaître

Résumé 

Dans le futur, la population est dominée par la propagande, l’endoctrinement et la peur : chaque citoyen récalcitrant est exécuté dans l’Arène, à la vue de tous.Personne ne vit à l’extérieur du grillage électrifié qui entoure la ville, la Société. Personne, sauf Liza et Anna, deux sœurs dont les parents ont mystérieusement disparu après y être entrés.Un jour, les Corbeaux, la milice de la Société, débarquent dans leur ferme et enlèvent Anna. Liza, prête à tout pour la retrouver, se lance à l’assaut de la ville. Là-bas, elle rencontre Calim, un hors-la-loi, lui aussi pourchassé. Ensemble, ils vont essayer d’infiltrer la prison où Anna est détenue, sans savoir qu’ils se jettent dans la gueule du loup.Piégée par Connor, le président, Liza doit remporter cinq épreuves dans l’Arène si elle veut espérer libérer sa sœur et sa mère enfin retrouvée. Mais une fois dehors, une tâche plus grande encore l’attend : libérer la ville du joug du président.


Mon avis (6/10) : 

Manipulation est un roman que j’ai bien du mal à définir parce qu’il est, pour moi, un paradoxe.

J’ai eu énormément de mal à m’imprégner de l’histoire, à rentrer dedans et à me laisser emporter, pourquoi ? Puisque, l’écriture de l’auteure est la grosse faiblesse du roman.
En effet, je l’ai lu avec une certaine nostalgie parce que l’écriture est très scolaire. J’avais donc l’impression de relire mes essais de romans lorsque j’étais au collège et que je m’imaginais auteure. Lorsque je relis, mes écrits, j’ai toujours ce petit sourire moqueur, en me demandant comment j’ai cru que ceci valait la peine d’être lu ? Ici c’est la même chose, le style est lourd, beaucoup de choses sont dites puis redites, puis reformuler quelques lignes plus tard. Les tournures de phrases sont faibles, le vocabulaire est pauvre, etc… Vraiment. Pour son âge, peut être que c’est bien écrit, mais pour un auteur publié, je m’attendais à mieux.
Je pense sincèrement, que dans quelques années, lorsqu’elle relira ce premier roman, elle aura pour son écriture, le même regard que le mien. Et même si je vous parais critique, je comprends très bien les raisons de ces faiblesses, on ne peut pas écrire un chef d’œuvre la première fois, mais je suis  tout de même déçue et je pense que je ne dois pas vous cacher ceci.

Si on met de côté ce point, le récit développé ici est assez intéressant. Il ne brille pas par son originalité. Effectivement on retrouve cette idée de monde post-apocalyptique qui après une guerre se retrouve confiné dans certaines sociétés qui n’ont aucun contact et qui oblige leurs habitants à se plier à énormément de règles malsaines. Nos héroïnes sont des « hors-système » qui ont réussi à prendre assez de recul grâce à leur parent pour comprendre ces déviances et ne pas s’y contraindre. Sauf que la plus jeune va se retrouver embrigadée, et même enlevée, pour rejoindre cette société. Ça ne vous rappelle pas Hunger Games, vous ? Et bien-moi si. Surtout puisque je vais vous dire que sa grande sœur va devoir se soumettre à de multiples épreuves organisé par un président machiavélique pour délivrer sa sœur et pourquoi pas créer une révolution ! De plus, elle sera aidée par un brave garçon à l’esprit critique qui fera tout pour l’aider.
Alors, original ? Bref. Katniss et Peeta, votre ombre nous éclaire.

Mais finalement, l’auteure réussit tout de même à créer une certaine originalité dans l’histoire de ses personnages et leurs caractéristiques que je ne peux vous dévoiler si tôt.
Elle réussit aussi à créer un peu de suspense en manipulant avec plus ou moins de talent nos esprits si facilement malléable. Elle aime agiter une petite clochette pour nous dire de regarder à droite, pendant que tout se passe à gauche comme une magicienne. Pour autant, si on se pose la question, on arrive assez facilement à découvrir un certain nombre de réponse, elle dissémine des indices pendant tout son récit.
Enfin l’idée des épreuves était plutôt bien approfondie, certes, on voit assez rapidement arriver la fin de l’histoire, mais disons qu’on se laisse facilement emporter par l’envie de connaître la suite des aventures de notre héroïne.

Le dernier point que j’ai beaucoup aimé est que, malgré l’appellation tome 1, la fin de ce roman pourrait très bien être une fin acceptable et faire de ce roman un one shot. Bien entendu, il y a encore matière à développer le monde créé par l’auteure et certains éléments restaient en suspens pourront trouver une réponse dans d’autres tomes. Cependant, ici, elle nous offre un point final à notre première partie et ne nous laisse pas sur notre faim. Pour cela, je ne peux que la remercier.  


En bref, pour moi, la plume de l’auteur est dans l’incapacité de porter un récit. Ce dernier malgré son manque d’originalité sur la base, nous offre des situations assez intéressantes et réussit à berner son lecteur assez souvent pour lui donner envie de continuer son escapade. Donc malgré l’écriture, c’est un roman que je conseille mais à une tranche d’âge plus adolescente qu’adulte. Un bon roman, à découvrir, mais pas non plus indispensable.

Je remercie les éditions Hachette et Net Galley France pour ce partenariat. 

vendredi 24 février 2017

The Cruelty, tome 1 de Scott Bergstrom

Résumé 

Gwendolyn Bloom a à peine sept ans lorsque sa mère est assassinée sous ses yeux, et dix-sept lorsque son père disparaît brutalement, à la même date. Cette nouvelle épreuve s’accompagne d’une découverte accablante : son père n’est pas un diplomate, comme elle l’a toujours cru, mais un espion travaillant pour le FBI, dont les alliés semblent s’être retournés contre lui, après l’avoir accusé d’être passé à l’ennemi. Désespérée, Gwendolyn décide de partir seule à la recherche de son père qui, elle en est sûre, a été enlevé et reste vivant… Commence alors pour elle une longue traque dans les recoins les plus sombres et les plus dangereux d’Europe. Suivant les indices que son père lui a laissés, à Paris, Berlin puis Prague, Gwendolyn croise les pires spécimens de l’espèce humaine. Et surtout elle comprend très vite que, pour survivre à la cruauté de son un ennemi, il faut devenir plus cruel que lui.


Mon avis (7/10)

Y-a-t'il pire qu’un roman auquel on ne croit pas une seconde ? Je pensais que non, mais finalement oui.

C’est l’effet que me fait Cruelty. Est-ce qu’on arrive à suivre le cheminement tortueux de Gwendolyn ? Non. Est-ce qu’on arrive à croire son évolution ? Non. Est-ce qu’on se retrouve dans ce personnage atypique ? Non. Et pourtant, j’ai aimé ce livre. Vraiment. J’avais beau me dire que c’était ridicule, que c’était inadmissible de ne pas faire douter plus cette jeune fille, de la laisser faire tant de choses sans réfléchir, et pourtant, je me suis laissé emporter derrière elle en acceptant tout. En arrêtant de lever les yeux au ciel quand c’était trop gros et en choisissant de ne pas y croire une seconde mais d’adorer ça quand même.

Gwendolyn est donc un personnage que je trouve un peu creux, auquel on ne croit pas une seconde. De plus, elle se retrouve affublée de bien peu de réflexion et celles crédibles doivent se compter sur une main. A-t-elle une cervelle ou plutôt le moindre instinct de survie ou de normes sociales ? Non du tout. Je n’ai jamais vu quelqu’un se jeter aussi vite et à corps perdu dans une entreprise aussi risquée et aussi peu acceptable moralement. Comment une jeune fille de 17ans accepte de voler, rentrer par effraction, torturer et tuer des gens en moins de 2 semaines ? Je ne le comprends toujours pas.
Et pourtant… J’ai réussi à m’attacher à elle, à me dire que par la force des choses elle n’avait pas eu le choix. Pas eu le temps. Elle avait dû s’adapter, un point c’est tout. Est-ce que j’accepterai de l’avoir dans ma vie ? Pas une seconde. Mais est ce que j’ai eu de la peine pour elle, est ce que j’ai voulu de tout mon cœur qu’elle réussisse, oui, trois fois oui. C’est finalement une pauvre fille à laquelle on a envie de donner le monde, pourvu que la cruauté cesse de la ronger.


L’histoire était incroyable. Dans les deux sens du terme. D’un côté, je n’ai pas pu une seule seconde accepter ce que nous présentait l’auteur. A cause de multiples petits détails s’accumulant au cours des pages, plus que le personnage de Gwendolyn, certains aspects de ce roman m’ont paru invraisemblables. La facilité avec laquelle une jeune fille sans expérience devient une machine de guerre ou l’apprentissage du krav-maga aussi rapide, ou je ne sais pas moi… La facilité avec laquelle les personnages secondaires livrent des informations a une parfaite inconnue… Ce n’était … peu voire pas du tout croyable. Mais d’un autre côté c’était fantastique ! C’était une histoire trépidante qui sait nous tenir en haleine du début à la fin et nous donne envie d’avoir le fin mot : Va-t-elle retrouver son père ? Est-il vivant ? Que devra-t-elle faire de pire encore ? Je n’ai pas réussi à le lâcher après l’avoir commencé, j’avais envie de le dévorer aussi férocement que Gwendolyn s’empare du personnage de Sofia pour devenir cette jeune espionne russe.



En bref, un roman loin d’être parfait qui ne m’a pas convaincu à tous les niveaux. Autant par ses invraisemblances que par l’évolution un peu trop rapide de son personnage. Mais qui nous donne une histoire haute en couleur qu’on n’arrive pas à lâcher une seule seconde. On veut en savoir plus, on en veut plus et qu’importe les horreurs que l’on peut lire, qu’importe les contradictions, on plonge avec délice dans cette histoire et on retient notre souffle jusqu’au point final. 

Je remercie les éditions Hachette pour leur confiance renouvelée ainsi que Net Galley France pour ce partenariat. 

mercredi 22 février 2017

Le rendez-vous des Masos - Mars 2017

J'ai volé ce nom à la publication de TempsdeMots pour vous parler des sorties qui me font envie le mois prochain ! J'ai souvent rempli ma WL avec ces articles, donc je veux faire du mal à la votre aussi ! ^^

Et comme le blog essaie de reprendre du service, pourquoi pas un petit article pour se faire du mal ?




Sorties prévues le 1er Mars :


Flora Banks de Emily Barr  chez Casterman


DIX - L’âge que j’avais quand mon cerveau s’est détraqué.
HUIT - Années de validité de mon passeport.
SIX - Le nombre de personnes qui me cherchent au Spitzberg, dans l’Arctique.
QUATRE - L’âge auquel j’ai rencontré ma meilleure amie. Je ne dois plus jamais l’appeler, ni lui envoyer de SMS.
DEUX - Deux cailloux noirs. L’un m’appartient, l’autre est à Drake. Je le rejoindrai, où qu’il soit.
UN - Un souvenir. C’est tout ce qu’il me reste.

FLORA BANKS : LE LIVRE QUE VOUS N’OUBLIEREZ JAMAIS.




Demande-moi pardon de Michael Robotham chez Le Livre de Poche


Quand Piper et Tash, deux amies de toujours, disparaissent un dimanche matin, l’enquête captive le pays tout entier, mais on ne retrouvera jamais les deux adolescentes.
Trois ans plus tard, durant le plus grand blizzard du siècle, un mari et sa femme sont sauvagement assassinés dans la ferme où Tash vivait autrefois. Un suspect a été arrêté, un jeune homme perturbé qui entend des voix et affirme avoir vu une fille poursuivie par un homme des neiges.
Convaincu que Piper et Tash peuvent être encore en vie, le psychologue Joe O’Loughlin persuade la police de rouvrir l’enquête. Mais plus il s’approche de la vérité, plus cela vient dangereux.
Une fille compte sur eux et se bat pour sa vie…


Sorties prévues le 2 Mars :


Forget Tomorrow, tome 2 de Pintip Dunn chez Lumen

A seize ans,Jessa Stone est le citoyen le plus précieux d'Eden City . Ses capacités psychiques pourraient conduire à d'importantes découvertes scientifiques , si seulement elle avait laissé Techra l'étudier. Mais après l'avoir enlevé et expérimenté sur elle ,quand elle était enfant , coopéré avec les scientifiques est la dernière chose que Jessa ferait.
Mais quand elle découvre que le passé n'est pas ce qu'elle suppose , Jessa doit unir ses forces avec le bourgeonnement scientifique Tanner Callahan pour rectifier une erreur fatale faite il y a dix ans . Elle va faire quelque chose pour changer le passé et sauver sa belle-sœur, même si cela signifie l'alignement avec son ennemi juré...



Sortie prévue le 15 Mars :


Les Élémentaires de Nadia Coste chez Castelmore


Cassandra, jeune mage du feu, souffre depuis sa naissance d'un dérèglement hormonal qui lui rend la vie très compliquée : dès qu'elle ressent une émotion trop intense, le feu jaillit de sa peau en consumant ses cheveux, ses vêtements et tout ce qu'elle touche ! Quand elle entend parler d'une cure miracle, la jeune fille veut donc s'y rendre à tout prix. Elle va faire un voyage surprenant et périlleux à l'autre bout du royaume, dans un baquet d'eau, escortée par deux chevaliers absolument débutants, au cours duquel elle devra affronter les horribles singes-serpents et d'affreux brigands !



Eden, Tome 1 : Le Mirage de Gemma de Blandine P. Martin chez Bragelonne

Et si sa vie tout entière n’était qu’un mensonge ?
L’humanité a abandonné la Terre dévastée pour Gemma, véritable havre de paix. Mais cette tranquillité a un prix...
Entièrement dévouée au gouvernement, Eden est membre émérite du groupe de répression chargé de faire respecter la paix. Et pour faire régner l’ordre, elle n’hésite pas à faire usage de toute la violence nécessaire. Sa mission au service du peuple vaut tous les sacrifices.
Mais son infiltration dans les rangs d’un groupe de rebelles, et les rencontres qu’elle y fera, dont une en particulier, vont faire vaciller ses valeurs et bouleverser ses certitudes.

Pour les rebelles comme pour elle, tout pourrait bien changer...


Sorties prévues le 16 Mars :


A perdre haleine de Aga Lesiewicz chez France Loisirs


Une série de viols dans un parc londonien. Une séduisante amatrice de footing voit le piège se refermer sur elle…
Trentenaire londonienne, manager dans une société de production, Anna Wright vient de rompre avec son petit ami, trop tendre à son goût. Son seul véritable amour, c’est Prada, sa chienne labrador, avec laquelle elle aime courir au parc d’Hampstead Heath. C’est aussi dans ses allées qu’elle rencontre un bel inconnu. Entre eux, pas un mot, mais des ébats enflammés !
À la même période, plusieurs femmes sont victimes de viol dans le parc. Le coupable reste insaisissable et Anna s’inquiète. Serait-elle liée à son insu à ces crimes ?



Ma mémoire est un couteau de Laurie Halse Anderson chez La Belle Colère

Cela fait cinq ans que Hayley Kincain vit en nomade, ne pouvant poser nulle part son bagage très longtemps, parce que son père, Andy, fuit les démons qui l'assaillent depuis qu'il est revenu de la guerre d'Irak.
Les voilà de retour dans la ville natale de ce père torturé, qui souhaite tout de même que sa fille puisse reprendre une vie scolaire normale.
Et voici que s'offre à Hayley les plus intoxicants des espoirs : vivre comme les autres adolescents de son âge, mettre enfin derrière elle ses propres souvenirs douloureux et, pourquoi pas, laisser une chance à son histoire avec Finn, le garçon canon qui lui tourne autour et semble partager avec elle le fardeau des secrets de famille.
Ce fragile équilibre va reposer sur la capacité du père à guérir de son syndrome post-traumatique. Mais les monstres tapis dans la mémoire d'Andy sont assez puissants pour l'entraîner en enfer au moindre faux pas. Entraînera-t-il sa fille dans sa chute ? Quelle place doit-elle tenir dans ce combat ?



Sortie prévue le 29 Mars :


Victorian Fantasy, tome 2 : De Velours et d’Acier de Georgia Caldera chez Pygmalion

Dans les Bas-fonds de Néo-Londonia, Léopoldine se bat depuis des années pour survivre. Lorsque le groupe auquel elle appartient maltraite un enfant, elle décide de se rebeller, quitte à affronter la colère de la Guilde des Voleurs. Dorénavant, elle ne laissera plus rien ni personne lui barrer la route.
Augustin, lui, a toujours mené une existence fastueuse et insouciante, résigné à subir en parallèle l’écrasante emprise de sa mère, la Reine Victoria au règne sans fin. Mais il tombe de haut quand, pour la première fois, il refuse de se conformer à ses plans aussi tortueux que mystérieux. Car, s’il est un prince dont la fonction n’est que titre, c’est lui. Le jeune homme devra résister et fuir pour s’affranchir du joug de la souveraine et embrasser sa destinée.
Une rencontre qui pourrait bien tout bouleverser… mais la liberté ne s’obtient jamais sans sacrifice.


Infemmes et Sangsuelles de Frédéric Gaillard

Résumé 

Une femme d'affaires sous pression, une diva orgueilleuse, une sorcière mélancolique, une prêtresse angoissée, une fermière combative, voici quelques-unes des femmes dont vous ferez la connaissance en ouvrant ce recueil. Elles font naître les désirs, exacerbent les passions, déchaînent les fantasmes. Qu'elles les rencontrent par hasard dans un ascenseur, en discothèque, dans les loges d'un vieux théâtre ou au détour des allées d'un cimetière, les hommes dont elles croisent le chemin en repartent profondément transformés, à jamais pétris. Leur secret : un philtre composé d'un doigt de séduction, d'une pincée de magie et d'un soupçon de folie. En face, la sottise des hommes, leur brutalité et leur aveuglement. Certaines, lasses, aspirent juste au repos. D'autres, perdues comme le sont les âmes seules, laissant planer dans leur sillage un amer parfum de vengeance, hantent les hommes jusqu'à leur faire perdre la tête. D'autres enfin, par pur orgueil, sont prêtes à défier le Diable ou les colères du ciel pour ressentir encore et encore et encore les pouvoirs enivrants du philtre magique. Toutes, sous leurs ruses, leurs vices et leurs artifices, cachent pourtant des faiblesses, des blessures, toute la quintessence de leur humanité.


Mon avis (4/10) : 

Infemmes et Sangsuelles est un recueil de nouvelles dont j’attendais un certain mystère et une certaine magie. Je fus quelque peu déçue du voyage.

Effectivement, ces histoires courtes sont parfois mystérieuses, même peut être un peu trop, j’ai parfois eu du mal à comprendre l’auteur et où nous menait son récit. Quelques-unes étaient emplies de magie, mais ne m’ont pas touché.

Je ne dis pas que l’ensemble du recueil est à jeter, j’ai été emportée par certaines de ses histoires et j’aurais même aimé que certains soient plus développés. Mais dans l’ensemble, c’est le problème de cet ouvrage, son manque de profondeur. Tous ces récits restent très en surface et vont rarement jusqu’au bout de leur potentiel. Je pense principalement à la nouvelle sur la petite laverie qui m’a fait frémir d’envie, il y avait tellement de matière à écrire à inventer sur ce sujet que je ne peux m’empêcher d’être déçue par la longueur. Pour d’autres, elles sont parfois un peu trop longue, je pense principalement à l’histoire des princes frères qui se font la guerre à l’aide de sorciers jumeaux, le mystère étant si vite résolue que l’histoire en perd tout son intérêt. Après, il y a celle qui sont comme elles doivent l’être et qui ont réussi malgré leur côté minimaliste à me combler, comme par exemple cette histoire de Diva qui a vendu son âme, celle-là, elle m’a emporté et m’a emmené jusqu’au bout de son périple.

Comme pour la profondeur, la plume de l’auteur est assez variable, à tel point que je me suis demandée à plusieurs reprises s’ils n’étaient pas plusieurs à avoir écrit ce recueil. Pour certaines d’entre elles, l’écriture est fluide, d’une douceur à couper le souffle et peut vous emmener très loin sans que vous ne voyez les mots s’aligner. Pour d’autres, j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait à en faire bien trop, cherchant des tournures de phrases alambiquées, des sous-entendus non nécessaires et autres procédures trop lourdes…

Finalement, je dirais aussi que l’image qui est renvoyée des femmes, dans ce roman, ne m’a pas plu. On n’a que peu de choix finalement : les femmes manipulatrices, les femmes soumises, les femmes vengeresses, les femmes orgueilleuses… Il y a aussi des femmes fortes et simples comme pour l’histoire de la laverie magique. Mais principalement c’est une image négative qui ressort de la gente féminine et ça m’a un peu gêné, je dois l’avouer.

En bref, un recueil de nouvelles qui devrait trouver son public, mais qui m’a assez déçu malgré son résumé intriguant. Principalement dû à un manque de stabilité entre les histoires. Des grands écarts de profondeurs, de développement et même de plume sont à noter entre les nouvelles et m’ont un peu décontenancé. Certaines m’ont transporté au point que j’en redemandais, alors que d’autres m’ont ennuyé à mourir… Dommage.


Je remercie tout de même Louve, du forum Mort Sûre, ainsi que l'auteur pour ce partenariat.

mardi 21 février 2017

Secret de lune, tome 1 : Croissant de lune de Angélique Ferreira

Résumé

« J’ai pitié de vous, Nicolas. Vous n’êtes pas heureux et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Un père qui a honte de votre orientation et de vos choix de carrière, une sœur qui se plaît à vous faire passer pour un idiot, et personne sur qui réellement compter. » Lorsque les routes de Nicolas Valentin Pontault et d’Iris Sélène Black se croisent, ce n’est pas l’amour qui les unit. Au contraire ! Le premier n’est qu’un jeune homme ordinaire : photographe, modèle et professeur de théâtre à Lyon, son univers bascule le jour où il perd son travail. Déterminé à ne pas se laisser abattre, il décide de saisir cette occasion pour reprendre ses études. La seconde est une jeune bibliothécaire qui tente tant bien que mal d’échapper au clan de sorcières dont elle est l’une des héritières. Traitée comme une pestiférée par les siens, Iris est fermement décidée à ne pas les laisser contrôler sa vie. Malgré ces différences, lorsque Nicolas est transformé en loup, c'est auprès de la jeune femme qu'il trouve réconfort et protection. Au même moment, une étrange série de meurtres s’abat sur la ville, et tout porte à croire que l’assassin en a désormais après eux…


Mon avis (6/10)

Croissant de lune est un roman… Particulier. Il n’est pas mauvais loin de là, je l’ai même apprécié. Cependant il faut savoir, avant de le commencer, que son début est loin d’être à la hauteur de sa fin.

Sans vouloir trop vous en dire, j’ai eu un mal fou à rentrer dans l’histoire, j’ai peiné page après page, me demandant s’il n’était pas temps d’abandonner cette chose qui ne méritait pas le nom d’histoire à son tout début. Pourquoi, me direz-vous ? Et bien… Le style est très brouillon, je n’ai pas du tout apprécié la plume de l’auteur. Elle cherchait à camper les bases de trois personnages totalement différents et pourtant tout aussi caricaturaux les uns des autres. Il n’y avait que des dialogues grandiloquent et peu croyable, des descriptions et des réflexions à n’en plus finir dans l’idée du « oui, mais non, mais quand même, mais peut-être, mais noooon je le hais ». Vous voyez, ces longs monologues internes pour savoir si l’héroïne aime bien le personnage, ces monologues qui vous donnent envie de vous enfoncer une lame chauffée à blanc dans la gorge plutôt que de continuer ? Voilà.

Mais il s’est avéré que ce n’était que le début. Disons que pendant toute la période où la vie suit son cours, ou aucun élément magique n’apparait, ce roman est fade et bien triste. Mais lorsqu’enfin on entre dans le vif du sujet, quand on découvre le monde des sorciers et la véritable identité d’Angèle et bien là, on passe à un tout autre niveau. Fini les monologues sur des sujets stupides ! Bonjour les actions, les manigances, les univers peuplé de bêtes étranges et surtout bienvenue aux personnages qui ont enfin gagné en consistance ! A partir de ce moment-là, j’ai été happé par l’histoire comme si c’était moi qui avait subi la transformation, j’ai été embrigadé derrière Angèle et Nico et j’ai presque fini par tomber sous le charme brute de ces deux-là. Honnêtement, il était temps ! Mais c’était si génial que je ne le regrette pas.

Donc comme je l’ai dit, les personnages sont en demi-teinte, durant une bonne première partie du roman, l’un comme l’autre m’ont rabattus les oreilles et m’ont donné envie de les égorgés, ils manquaient vraiment de profondeur et d’intérêt, mais par la suite ils ont trouvé … « Le feu sacré » dirons-nous ! Les personnages secondaires, par contre, sont restés fade. La petite sœur de Nico ou le maître d’Angèle m’ont paru sans intérêt et n’avait pas  vraiment de place dans cette histoire, je pense même que s’ils n’avaient pas été là ça n’aurait pas changé grand-chose.

Je dois tout de même noter une chose, de nombreuses incohérences sont présentes dans ce roman. A cause de certains événements, de nombreuses vies vont être bouleversés et pourtant rien ne semble changer dans la vie habituelle de nos protagonistes, je pense surtout à la famille de Nico, à son ami et à son appartement. Si vous avez lu ce roman, j’aimerai bien savoir comment vous expliquer que malgré ses longs mois d’absence, il n’ait aucun problème avec son propriétaire et sa famille et que personne ne s’inquiète de sa disparition…

Mais ce qui rattrape tout ça, plus que l’univers magique que met en place l’auteur, c’est son intrigue qu’elle arrive enfin à ficeler au milieu du roman qui nous accroche à ses pages. L’idée est originale et bien tournée, elle nous donne toujours envie d’en savoir plus et de supporter certains passage un peu vide de sens pour aller plus loin.

En bref, un univers sympa et une superbe intrigue qui mettent beaucoup de temps à pointer le bout de leur nez. Alors malgré l’attente, les incohérences et les personnages un peu fades, je vous invite à persévérer et à découvrir ce roman qui fût tout de même une belle surprise pour moi !


Je remercie Louve du forum Mort Sûre et l’auteure, Angélique Ferreira, pour cette découverte assez particulière ! 

lundi 20 février 2017

Cell.7, tome 1 de Kerry Drewery

Résumé 

En Grande-Bretagne, le système judiciaire a été réformé : un jury populaire décide de la peine capitale. Sept jours, sept étapes, sept cellules, des millions de téléspectateurs votant la vie ou la mort. Martha, 16 ans, est arrêtée pour meurtre et envoyée dans le couloir de la mort, cellule 1.


Mon avis (8/10)  

Je vous avoue qu’à la base je n’avais pas du tout fait attention à cette sortie. Sûrement à cause de sa couverture qui, il faut avouer, n’attire pas du tout l’œil. Donc lors de ma visite des sorties du mois suivant, je ne l’avais pas retenu, cependant lorsqu’il est passé sur NetGalley, j’ai lu avec curiosité le résumé et grand bien m’en a fait : Ce roman n’est pas passé loin du coup de cœur ! 

Cell 7, c’est l’histoire d’une jeune fille qui n’a plus rien, d’une jeune fille qu’on retrouve dans un caniveau un flingue à la main devant le cadavre d’un homme adoré de tous, d’un homme multi millionnaire. Toutes les preuves sont là, elle a l’arme du crime, elle est couverte de sang et elle a même avoué. Sauf que rien n’est jamais simple. Parce que dans ce futur-là, la justice est bien différente de la nôtre, elle est devenue une sorte de divertissement télévisuel, une émission de télé réalité. Les téléspectateurs ont 7 jours pour voter si elle est coupable ou innocente, 7 jours pour décider si elle va mourir ou non puisque la seule peine possible pour meurtre est la mort. 

Nous allons donc la suivre chaque jour dans ces différentes cellules, filmées et rediffusées sur cette chaine, on va autant assister à l’émission qu’aux pensées de la détenue, mais aussi à celle de sa conseillère. C’est une des choses que j’ai adoré : Le fait d’avoir tous ces points de vu, de voir à quel point les médias transformaient tout, dénaturaient tout.  C’est une des choses que j’ai vraiment apprécié parce que c’est une chose qui me fait peur dans notre monde, la capacité qu’à la télé de choisir ce que nous savons, la manière dont nous l’interprétons puisqu’il s’agit du seul média nous informant en masse et j’ai bien peur que peu d’entre nous savent encore faire la part des choses et choisir de s’informer plus en détail sur ce qui fait les gros titres de nos télévisions. Mais ceci est un autre débat, non ? Revenons à Cell 7.

C’est donc un roman percutant qui essaie de nous faire comprendre les dérives de notre société en associant un divertissement à un objet plus sérieux  comme la justice et la peine de mort. A plusieurs reprises et de manière plutôt subtile l’auteur réussit à donner des arguments chocs à travers les dialogues, les positions et les réactions de ses personnages.

Mais plus qu’un argumentaire, ce roman est une belle histoire, on y découvre des personnages complexes et forts qui cherchent à faire comprendre à leur système qu’il est défaillant et ceci au péril de leur vie. J’ai adoré découvrir cette jeune fille à travers ses souvenirs de sa mère, de sa voisine et même de sa vie, de ses amours passés, j’ai adoré découvrir ses motivations à travers des lettres, des discussions avec sa conseillère et même ses propres réflexions.

Au cours de ce roman, il m’ait arrivé de pleurer, parce qu’avouons que le sujet n’est pas de tout repos émotionnellement parlant, mais ce que je ne pensais faire aussi est arrivé, j’ai souri, et c’est en ça que l’auteur est exceptionnelle, elle a réussi en parlant de peine de mort, d’un système cruel et de la fin d’une jeune fille à me faire sourire, et même à me faire rire parce que malgré tous ses personnages gardent leur mordant et leur fougue, même leur envie de vivre face à la mort. 

En bref, ce roman est une perle, un argumentaire percutant sur les dérives de notre société du point de vu des émissions de télé-réalité qui s’immisce bien trop dans notre quotidien. Mais c’est aussi une histoire forte et touchante porté par des personnages émouvant et une plume magnifique qui vous fera vivre milles et une émotions, même les plus contradictoires. Je vous conseille donc ardemment cette lecture ! Mais attention, le tome 2 n’a pas encore de date de sortie. 

Je remercie NetGalley France ainsi que les éditions Hachette pour la découverte de ce roman formidable à travers ce partenariat.

Timide de Sarah Morant

Résumé : 

Discrète parce que c'est tellement plus facile de fuir le jugement des gens plutôt que de l'affronter en face. Réservée parce qu'elle se sent tellement mieux en faisant comme si rien ne c'était passé.Aimée parce qu'il va entrer dans sa vie, et tout bouleversé tel un jeu de quille...Une fille timide peut cacher tellement plus. Il faut juste qu'une personne prenne la peine de le découvrir.


Mon avis (7/10) 

Timide est un roman dont la couverture m’avait fait de l’œil depuis qu’il avait été annoncé. Cette cascade de cheveux rouge et les yeux vairons ne m’ont pas laissé insensible. Mais plus encore, le résumé m’a attendri, par la personnalité que semblait présentée l’héroïne.
Donc autant dire qu’avant d’ouvrir la première page, j’étais déjà sous le charme d’Eléonore.  Par contre pour les autres personnages, c’était moins joué d’avance.  

Je vous explique : Pour moi, ce roman se divise en deux grosses parties.
La première, nous permet de découvrir Eléonore, de comprendre qui elle est, son comportement, tout en gardant beaucoup de mystère sur son passé. Mais c’est aussi ici qu’on découvre Jason. Le mauvais Jason, la mauvaise partie de sa personnalité, le goujat. Oui, j’ai détesté cette partie. J’ai enragé pendant tout le début de ce roman, je voulais le refermer et jeter ma liseuse par la fenêtre. Si si, à ce point-là. Pourquoi ? Parce que Jason a décidé que la douce et timide Eléonore serait un trophée, que la séduire serait son défi parce que chaque femme qui dit non n’est qu’un jeu, chaque femme qui lui résiste n’attend que d’être séduite. Et, bien sûr, chaque femme est utilisable et jetable après utilisation. A vomir, non ?

Alors si vous êtes comme moi, je vous demande d’insister, de résister, parce que la suite vaut vraiment le coup parce la seconde partie et l’évolution de nos protagonistes changent tout.

C’est lorsqu’un souvenir, un fantôme du passé d’Eléonore réapparait, que tout bascule. Il n’est plus question pour Jason de séduire Eléonore, il est enfin question de la comprendre, de l’amadouer et de la chérir, parce qu’elle est un trésor qu’il ne veut pas partager. Ce fantôme est un personnage que j’ai adoré découvrir et que j’ai trouvé, malgré son attitude, très attachant, très simple et finalement peut être un peu trop fade.
Parce que oui, ici, c’est bien une histoire d’amour, une histoire de triangle amoureux que vous propose Timide. C’est un passé mystérieux qui va devoir expliqué une attitude bien étrange de notre héroïne, ce qui sera donc la quête du lecteur et de Jason plutôt que du fantôme. On veut savoir ce qui lui est arrivé, ce qu’elle n’énonce qu’à demi-mot avant de se refermer, on veut comprendre cette douleur qu’elle transporte et qui l’écrase.

Alors certes, vous aurez certains passages où vous aurez envie de mettre deux baffes aux trois protagonistes qui ne savent décidément pas ce qu’ils veulent, ni s’exprimer clairement. Mais d’autres fois, et la majorité du temps, je l’espère, vous serez emporté par le récit à triple voix que nous livre Sarah Morant, qui à chaque page vous donnera envie d’en savoir plus et vous fera passer par milles émotions !

En bref, une romance qui, malgré le triangle amoureux, reste addictive et bien écrite. On ne peut s’empêcher de tourner la page pour connaître le passé trouble de notre jeune Eléonore qui a trop tendance à se cacher derrière ses cheveux roux. Ce n’est sûrement pas le livre de l’année, ni même un coup de cœur, mais c’est sympa, c’est doux et ça fait du bien au moral en cette période.


Je remercie NetGalley France et les éditions Hachette pour cette belle découverte.