vendredi 30 octobre 2015

Le Code Turing de Corinne Guitteaud


Résumé 

Et si les Britanniques signaient la paix avec les Nazis ?
Peu de temps après la signature du traite entre l'Allemagne et le Royaume-Uni, le professeur Turing embarque a bord d'un navire qui doit le conduire aux Etats-Unis, ou il espère mettre sa machine a l'abri. Au cours de la traversée, il fait la connaissance du mystérieux Ulysse. Ce dernier lui révèle que la princesse Elizabeth, la fille du roi déchu George VI, est en danger. Entraîne dans une course contre la montre, Turing risque sa vie pour empêcher que ce drame ne se produise. 


La collection uchronies vous propose de revisiter l'Histoire en compagnie de personnages célèbres et vous accompagnera tout l’été.


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Ma note : 4/10
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Mon avis 

C'est encore une chronique difficile que je vais écrire !
Tout d'abord je ne suis pas fan du format nouvelle que je trouve toujours beaucoup trop court pour pouvoir s'attacher aux personnages ou réellement rentrer dans l'histoire... De plus je n'avais jamais lu d'uchronies mais j'avais envie de tenter l'expérience !

Autant dire que je n'ai pas été convaincu par l'essai, ce n'est pas le genre qui me déplaît c'est cette nouvelle qui ne m'a pas convaincu.

C'est Turing que l'on suit dans cette nouvelle, il va rencontrer un personnage énigmatique : Ulysse, qui n'a pas de nom de famille et semble en savoir beaucoup plus qu'il ne le dit sur la guerre, sur Hitler et même sur le futur. Il réussit à convaincre Turing que le roi d'Angleterre est en danger sur le bateau et qu'il risque sa vie, les deux comparses vont donc tout faire pour le protéger et découvrir qui en veut à sa vie !

J'ai beaucoup aimé l'idée de base : Un changement minime dans le passé, qui cause un effet papillon et risque de faire perdre la guerre en perdant le roi d'Angleterre et la machine Enigma.
Mais à nouveau j'ai eu l'impression, sûrement dû au format "nouvelle" que tout était trop court, tout était survolé et qu'on avait pas le temps de croire à cette histoire. Tout s'enchaîne et rien ne nous permet de rentrer dans cette aventure qui aurait pu être passionnante !

Les personnages m'ont semblé creux, simplement parce que la seule chose qu'on sait de Turing dans cette nouvelle c'est qu'il aime sa machine autant qu'il aime les hommes. Pour le reste on apprend pas vraiment à le connaître. Pour Ulysse, c'est un personnage très mystérieux mais qui ne nous permet pas de nous attacher à lui, alors lorsqu'on comprend qui il est, on est certes surpris mais on ne se sent pas concerné. On sait simplement que cette révélation indique la fin de ce roman et donc notre libération !

Je tiens tout de même à remercier les éditions Voy'[el] et le forum Mort Sûre !

En bref, une percée dans les uchronies qui ne m'a pas convaincu, sûrement plus à cause du format de nouvelle que du genre en lui même. Je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages ni même de les connaître, on apprend si peu de choses d'eux. L'histoire partait d'une bonne idée mais m'a semblé trop survolé et trop peu creusé pour être convaincante. 
Je ne conseille donc pas vraiment cette nouvelle, simplement parce que je me suis ennuyée du premier au dernier mot et que la seule chose qui m'a poussé à le terminer était qu'il faisait moins de 50 pages. 

mercredi 28 octobre 2015

Le vent te prendra de Camille Brissot




Résumé 

Écrivain en quête d'inspiration, Locke Wood a loué un appartement au mystérieux Heathcliff dans une haute tour enveloppée de brume. Bientôt le fantôme d'une jeune femme aux cheveux noirs vient hanter ses nuits.
Lorsqu'il se confie à Heathcliff, ce dernier réagit si violemment que Locke, intrigué, se lance sur les traces de son passé...



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Ma note : 5/10
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Mon avis 

Après Dieu me déteste, j'avais envie d'une lecture légère, d'un livre court pour m'évader un peu et me changer les idées ! Alors je me suis portée sur ma PAL pré Halliennales que je n'avais pas eu le temps de finir donc j'ai sorti cette petite romance de Camille Brissot qui traînait là. 

Ici, on rencontre Locke, un jeune homme qui a déménagé à Crosswind pour retrouver l'inspiration et qui pour cela loue un petit appartement à un homme sombre, Heathcliff. Bloquée par une tempête de neige chez son propriétaire, il rencontre le fantôme d'Anna de manière assez violente ! Puis les jours suivants il rencontre Sarah, l'ancienne nourrice qui vivait avec eux et elle va lui compter l'histoire de Heathcliff, l'histoire de Anna et l'histoire de leurs enfants, les enfants qu'ils n'ont pas eu ensemble. 

C'est une histoire étrange que nous avons là, une réécriture de Hauts de Hurle-vent. Autant vous l'avouer, je l'ai lu un été mais c'était il y a des années et je n'ai plus de souvenirs précis en tête de ce roman, je me souviens juste de la méchanceté dont Catherine pouvait faire preuve et la manière dont Heathcliff lui rendait bien. Je me souviens que c'était une romance qui m'avait étonné et que j'avais apprécié. Ici on est loin du pavé de 500 pages que je trimbalais sur la plage, on est devant un roman court de moins de 200 pages qui réussit tout de même à retranscrire la difficulté des sentiments de ces deux personnages que sont Anna et Heathcliff. 

La différence principale étant qu'ici ils sont adolescent, leur vie d'adulte n'est pas le sujet principal de ce roman, on découvre ces deux protagonistes très jeunes, tout bébé même et on les voit évoluer, on voit même leurs influences sur leurs propres enfants.
En plus, il y a un côté fantastique, avec le fantôme d'Anna et les voix dans le vent ainsi que la maladie du Vent-Gris qui n'existait pas dans le classique, c'est quelque chose que j'ai apprécié, ce changement. Comme une bouffé d'air frais dans ce huis clos romantiquement cruel.

J'ai dit qu'on rencontrait Locke et c'est bien la seule chose qu'on fait, il n'est pas le personnage principal de ce roman, il sert juste de prétexte pour qu'on rencontre Sarah qui nous racontera toute l'histoire. Afin qu'à son tour, Locke, puisse publier cette histoire en un nouveau livre. 
Il n'y a pas réellement de personnages que l'on apprend à connaître, il y a juste l'expression de Sarah qui nous présente ses amis, ses personnages dont on va connaître la vie : Anna et Heathcliff ainsi que Ellis, Bradweell, Daniel, Alice, Eleanor et Harry. Des fantômes du passé. Mais je vous préviens, ne vous faites pas avoir comme moi, en pensant que ces fantômes sont si vieux que les Hauts de Hurle-vent, sinon vous tomberez des nues quand Anna utilisera un ordinateur portable !

Je n'ai donc pas vraiment pu m'attacher à qui que ce soit, encore une fois j'ai eu l'impression de rester trop en surface, de ne pas connaître ces personnes, de simplement les épiés mais je pense que c'était le choix de l'auteur puisque c'est un livre qui raconte l'histoire d'un livre, comment pourrait on s'y plonger comme si c'était une réelle histoire. Tout est teinté de l'avis de Sarah et de Locke sur chacun des personnages, on ne comprend pas forcément leur réaction puisqu'on est jamais dans leur tête, c'est un peu comme ci on regardait un film qui se passe devant nous.
J'ai cependant plus accroché à la ville, à cette histoire de tour qui sont reliés par des passerelles, à ces tempêtes de neige, à cette ville fantôme qui ne survit que grâce aux mines d'uranium !
C'était assez fantastique et ça donnait un air très fantomatique à l'histoire, toute cette neige, tout ce vent, c'était comme si la nature voulait qu'on se retrouve enfermé seul avec eux. 

L'histoire est comme la vie, elle suit des personnages qui se croisent, se font du mal, s'aiment, se déchirent, se chérissent, se croisent encore et se décroisent, fuient et reviennent. C'est une histoire de douleur, de vengeance qui finira mal pour tout le monde ou peut être pas. C'est l'idée que vouloir se venger peut nous faire plus de mal à nous même qu'aux, c'est l'idée que peu importe ce qu'on nous a fait, rien ne mérite qu'on se venge sur les enfants, sur les familles. 
Ce roman c'est l'histoire de Heathcliff qui cherche tellement à se venger qu'il perdra Anna, c'est l'histoire d'Anna qui cherche tellement à s'élever et à garder son confort qu'elle perdra Heathcliff. C'est l'histoire de deux êtres qui vont se faire du mal, en un sens sans le vouloir, mais au fond en espérant détruire l'autre. 

Je n'ai pas accroché à ce roman, je n'ai pas été touché par leur histoire parce que je l'ai senti trop survolée. Je comprenais la haine et l'envie de vengeance de Heathcliff, mais je ne la ressentais pas, je ne la voyais pas vibrer autour de lui, je la savais parce qu'on me l'avait dit, mais c'était tout. Je n'ai pas vu la cruauté d'Anna, son égoïsme, je ne l'ai pas ressenti, je l'ai juste su. C'est comme ça pour tout, on est de simple spectateur, mis à l'écart parce qu'on passe à travers trop de filtre, parce que l'histoire est beaucoup trop raccourci. 
Pour finir on comprend bien, les aboutissants de l'histoire, chaque étape, mais on ne les ressent pas, je n'ai pas du tout ressenti l'amour si cruel de nos deux protagonistes et c'est en cela qu'il est décevant. 

En bref, c'est un joli roman, qui reprend bien l'idée des Hauts de Hurle-vent, mais ne lui arrive pas à la cheville. L'idée de la narration rapportée pour que Locke puisse en faire un livre n'était pas mauvaise mais rend toute cette histoire trop superficielle, trop lointaine pour le lecteur qui n'arrive pas à ressentir ce qui se déroule sous ses yeux. Je ne me suis pas attachée aux personnages et l'histoire était la même, je ne l'ai pas trouvé original, de ce fait, c'est un petite déception pour moi. Mais ça reste un roman court, assez mignon qu'il peut être sympathique de lire pour se faire une idée du classique ! 



Le rendez-vous des Masos de Novembre !

J'ai volé ce nom à la publication de TempsdeMots pour vous parler des sorties qui me font envie en Novembre.
C'est la première fois que je ferais ce genre d'article et je ne suis pas sûr de le continuer mais j'ai souvent rempli ma WL avec ces articles, donc je veux faire du mal à la votre aussi ! ^^

Fille des Cauchemars, Tome 2 : L'ordre de la dague noir de Kendare Blake aux éditions BlackMoon


"Cas ne parvient pas à oublier Anna.
« Anna à la robe de sang », l’esprit le plus puissant qu’il ait jamais rencontré.
Anna, qui s’est sacrifiée pour le sauver.
À présent, Anna lui apparaît même dans des rêves éveillés… ou plutôt, dans des cauchemars. L’esprit vengeur a laissé place à une jeune fille torturée.
Hallucinations ou véritables appels à l’aide ? La frontière entre illusion et réalité semble bien ténue. Anna a-t-elle définitivement quitté le monde des vivants ou est-elle revenue des enfers ? Cas ne sait plus. Il lui reste une seule certitude : quel qu’ait été son destin, il doit retrouver Anna."


Les Messagers des Vents de Clélie Avit aux éditions MsK


"Ses cheveux bleus, son pendentif, il faut les cacher, Eriana le sait. Fuir, rester sur le qui-vive, l’arc à la main, c’est son quotidien. Le jour où elle croise la route de Setrian, jeune messager de la cité d’Ivoire, tout bascule. Eriana a été désignée par une prophétie, avec 9 autres jeunes filles. Les pouvoirs de l’une d’entre elle permettront de sauver Myria.
Le problème : Eriana n’a pas conscience de l’existence de ses pouvoirs. Elle ne sait pas leur étendue, ignore comment les utiliser. Pourtant, il lui faudra apprendre les codes de Myria, déjouer les pièges, deviner le jeu de ses ennemis."


The Revolution of Ivy de Amy Engel aux éditions Lumen


" J'AI TOUT PERDU. MON FOYER. MA FAMILLE. L'HOMME QUE J'AIME.

Ce serait si facile de capituler, de fermer les yeux et d’attendre que la faim et la soif aient raison de moi. Ou bien qu’une bête sauvage me trouve. Ou même un autre survivant… Mais je refuse d’abandonner. J’en ai terminé avec la lâcheté. Il est temps pour moi d’agir, enfin.
Bishop me l’avait bien dit, cet univers hostile ne pardonne pas la moindre erreur. Et au-delà de la barrière, c’est encore pire. L’hiver approche, et si je veux survivre, il va me falloir trouver de l’eau, des vivres, un abri. D’autres condamnés avec lesquels m’allier. Mais surtout, je vais devoir faire un choix : dois-je oublier ma vie d’avant, me venger de ceux qui m’ont trahie… ou mener, purement et simplement, la révolution ?

CAR JE NE SUIS PLUS UNE WESTFALL, NI UNE LATTIMER. SIMPLEMENT IVY.
ET JE SUIS ENFIN LIBRE. "


Arena 13 de Joseph Delaney aux éditions Bayard


"Des temps funestes pour l’humanité, un ennemi surpuissant à combattre… Le jeune Leif parviendra-t-il à venger son père ?
Une dystopie qui reprend les relations maître-apprenti de la célèbre série L’épouvanteur.
L’humanité a presque disparue de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Une sinistre créature, Hob, exerce une tyrannie sanglante sur la population. Des arènes de combat ont été ouvertes… La plus populaire et terrifiante est l’Arena 13 : c’est là où combat Hob. Un jeune garçon de 16 ans, Leif, va alors convaincre le meilleur des entraîneurs, Tyron, de le former au combat. Il a en fait une bataille personnelle à livrer : venger la mort de son père en tuant Hob lui-même…"


Phobos, T2 de Victor Dixen aux éditions Robert Laffont

(Couverture non définitive)

"Léonor et les passagers du Cupido décident de descendre sur Mars malgré leur découverte à propos du programme Genesis. Dans le désert aride de la planète, ils doivent garder le sourire face aux caméras alors que des jalousies, rancoeurs et passions inavouées déstabilisent les jeunes couples."


Le Feu Secret, T1 de Carina Rozenfeld et C.J. Daugherty aux éditions Robert Laffont


"Sacha est un ado français de 17 ans et il ne peut pas mourir. Il peut se jeter depuis un toit, être poignardé, se faire tirer dessus, il survivra à tous les coups. Jusqu’au jour où l’histoire et certains ennemis décident qu’il doit mourir. Pire encore, sa mort entraînera quelque chose de terrible. Quelque chose de mortel. Et ce jour se rapproche…
Taylor Montclair est une ado anglaise ordinaire, qui sort avec ses amis, et travaille dur pour réussir ses examens, jusqu’au jour où elle commence à faire jaillir des éclairs de son esprit. Elle est également la seule personne sur Terre qui peut sauver Sacha.
Il n’y a qu’un problème : les deux ne se sont jamais rencontrés. Ils vivent à des kilomètres l’un de l’autre et des forces obscures vont tout faire pour les maintenir éloignés.
Ils ont huit semaines pour se trouver.
Survivront-ils assez longtemps pour sauver le monde ?"


Je t'ai rêvé de Francesca Zappia aux éditions Robert Laffont


"Jour après jour, Alex se bat pour différencier réalité et illusion. Armée de son attitude décidée, sa caméra, une Boule Magique Numéro 8 et sa seule alliée (sa petite sœur), Alex mène une guerre contre sa schizophrénie et est déterminée à rester saine d'esprit suffisamment longtemps pour qu'elle puisse rentrer à l'université. Elle est plutôt optimiste sur ses chances d'y parvenir jusqu'à ce que les cours commencent et qu'elle rencontre Miles. Ne l'a-t-elle pas imaginé ? 

Avant qu'elle ne s'en aperçoive, Alex se fait des amis, se rend à des fêtes, tombe amoureuse et fait l'expérience des rites de passage habituels de tous les adolescents. Mais Alex est habituée à la folie. Elle n'est pas prête à être normale.

Drôle, provocant et émouvant, MADE YOU UP met en avant l'idée du narrateur peu fiable par excellence et poussera ses lecteurs à tourner les pages en essayant de distinguer ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas."


Londres la ténébreuse, tome 2 : La bête de l'ombre de Bec McMaster aux éditions J'ai lu


"Dans une Londres Victorienne, si vous n'êtes pas des Sangs Bleus de L'Echelon, vous n'êtes rien. Les Grandes Maisons ducales règnent sur la ville avec une poigne de fer, imposant leurs taxes de sang sur la Nation et na reine n'est une marionnette sans réel pouvoir...
Lena Todd est la parfaite espionne. Personne ne suspecte que cette débutante qui aime flirter est une sympathisante de la cause humaniste qui menace la vicieuse élite au sang bleu.
Et sûrement pas l'impitoyable Will Carver, le seul homme qu'elle ne parvient pas à plier à sa volonté, celui dont elle ne oublier le baiser...
Infecté par le virus Loupe et considéré comme un esclave sans collier par les Sangs Bleus, Will ne veut rien avoir à faire avec l’Échelon ou cette dangereuse beauté qui lui fait perdre tout contrôle. Mais lorsqu'il trouve un message codé sur Lena, qui ressemble à celui qu'il a déjà trouvé sur un suspect poseur de bombes, il se rend compte qu'elle est en danger. Pour la protéger, il doit la séduire afin qu'elle lui révèle ses secrets.
Avec les Humanistes qui cherchent à déclencher une guerre avec l’Échelon, Lena et Will vont devoir mener une course contre la montre, et une armée d'automates afin de stopper les rebelles avant qu'il ne soit trop tard. Mais tandis qu'ils se battent afin de sauver une ville au bord de la révolution, le plus grand danger réside dans leur cœur..."


Touch de Claire North aux éditions DelPierre


Le premier échange est survenu juste avant ma mort.
Alors que la vie s'échappait de mon corps, j'ai tendu la main vers mon assassin. Et tout à coup, je voyais le monde à travers ses yeux, mon corps étendu, brisé et ensanglanté, dans une ruelle sombre.
Plus je passe d un corps à l'autre, plus l'échange est facile, que je reste quelques minutes ou quelques années.
Maintenant, on me poursuit et on tue mes hôtes les uns après les autres, sans que je sache qui ni pourquoi.
Je suis Kepler. Je pourrais être vous.


Prenez le temps d'e-penser, Tome 1 de Bruce Benamran aux éditions Marabout


"Vous vous interrogez sur des phénomènes simples sans retrouver dans quelle case de votre cerveau vous avez rangé ce que vous avez appris en 5ème.
Vous êtes curieux mais pas franchement scientifique, ce livre est pour vous.
Qu'est-ce que l'électricité statique ? Pourquoi un aimant aimante-t-il ? Savez-vous ce qu'est la quinte essence ? Pourquoi éteint-on les lumières dans un avion un quart d'heure avant d'atterrir de nuit ? Mendeleïev est-il le premier vrai punk de l'histoire de la Russie ? Qu'a-t-elle donc de si « générale » la relativité générale ?
Le temps est-il une illusion ? La lumière est-elle d'ondes ou de particules ?
...prenez le temps d e-penser."



J'en ai sûrement oublié mais je pense que c'est déjà pas mal ! Novembre va être violent pour ma PAL ! 
Et vous, vous glisseriez quoi dans ce rendez vous ?! 

mardi 27 octobre 2015

Dieu me déteste de Hollis Seamon


Résumé 

New York, hôpital Hilltop. Richard Casey aura bientôt 18 ans. Comme tous les adolescents, il voudrait faire la fête, draguer, s’envoyer en l’air, tomber amoureux… La différence, c’est que Richard sait qu’il ne fêtera jamais ses 19 ans. Il est un peu plus pressé que les autres et, pour vivre fort, il lui faut déjouer les pièges de tous ceux qui préféreraient le voir vivre un peu plus longtemps. Heureusement, Richard a de la ressource, du courage et un solide sens de l’humour. Alors il va ruer dans les brancards. Et si Dieu le déteste, il est prêt à rendre coup pour coup.



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Ma note : 6/10 
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Mon avis 

Je ne sais pas vraiment ce que j'attendais de ce roman et je ne sais pas non plus si je l'ai trouvé ou non.
J'ai rencontré ce livre au détour d'une rue, au détour d'une journée abominable et le titre m'avait depuis lors hanté. Alors, lorsque je l'avais croisé à la bibliothèque, je n'ai pas lu le résumé, je me suis suffit de son titre accrocheur et je l'ai embarqué, je l'ai sorti immédiatement de ma PAL parce que c'était le premier choix de Yezahel pour le challenge de l'amitié littéraire sur Mort Sûre.   

Dieu me déteste, c'est l'histoire de deux adolescents en soins palliatifs, c'est l'histoire de deux adolescents qui savent qu'ils vont mourir mais n'en font pas toute une histoire. C'est une sorte de romance, une sorte de percée dans la vie de ces deux jeunes. Nous sommes les petits voyeurs, ces gens qui ne peuvent s'empêcher de s'arrêter pour regarder un accident de la route. C'est exactement ça, on est là, on les regarde et on attend qu'ils se crashent, qu'il se passe un truc affreux, mais autant vous le dire, ce ne sera pas le cas, parce qu'ici c'est l'histoire de Richard et Sylvie, deux jeunes qui vont se battre pour vivre leurs derniers instants, au lieu des les survivre. 

Je ne peux pas dire que ce n'est pas un roman fort, bouleversant ou touchant. Mais disons qu'il n'a pas atteint ma corde sensible. Peut être parce qu'il m'a perturbé plus que je ne l'admettrai jamais, alors j'ai dressé ma carapace et je n'ai pas pu m'attacher aux personnages. 
Alors un contemporain où vous ne ressentez rien de précis pour les protagonistes, c'est plutôt ennuyeux. 
J'ai apprécié Richard dès le début, Richie Rich, parce qu'il a un humour grinçant, un pep's qui semble peu opportun dans un tel climat. Il voit la vie d'une manière peu commune, enfin peut être que lorsqu'on sait qu'on a moins d'un an à vivre, on voit tous la vie de cette manière, je ne le sais pas. Mais il voit la vie comme une vaste blague, comme un jeu où le but est de profiter de ce qu'on a, de ce qu'on peut, s'il s'agit de faire peur aux infirmières, il le fera, s'il s'agit de s'enfuir en pleine nuit, il le fera, s'il s'agit de déflorer une jeune fille mourante, il le fera, parce que c'est sa vie, c'est son choix et qu'il ne laissera personne lui dicter le contraire. Mais il sait, il a accepté que sa vie était fini, qu'elle avait une date limite parce que Dieu le détestait, il ne se bat pas contre ça, ça fait partie de lui. 
Et il y a Sylvie, Sylvie c'est une bouffé d'espoir, de rage, de combativité, parce que Sylvie, même si elle est dans la même situation que lui, n'accepte pas le fait qu'elle va mourir, pour elle, il n'y a aucun doute sur le fait qu'elle va vivre. Elle s'accroche à cette idée et saute sur la moindre occasion, la moindre parcelle d'espoir qu'on peut lui donner, un dessin lui donnera l'absolu certitude qu'elle vivra, un simple dessin. C'est une fille courageuse, une fille forte et déterminée, qui demandera ce qu'elle veut quand elle le veut et qui jouera des coudes pour avoir une vie et la continuer. 

Ce sont deux personnages hauts en couleurs qui en feront vivre aux infirmiers des soins palliatifs en une grosse semaine, ils monteront un piège d'Halloween, il fugueront à travers la ville, ils monteront un drame à la Roméo et Juliette, ils feront des escapades nocturnes voire diurne pour jouer aux amoureux et un peu au docteur, ce sera de folles aventures, mais des aventures toute simple, des aventures que l'on rencontre dans une vie banale, parce qu'au fond c'est ce qu'il cherche à vivre le plus possible avant la fin. 

La plume de Hollis Seamon est plutôt entraînante, je dois avouer que je n'ai pas vu défiler les pages malgré le fait que le récit ne me transcendait guère, c'est fluide, c'est doux et on se sent concerné par le sort de ses personnages. Elle réussit à faire transparaître toute une compassion sans tomber dans le mélodrame ou la pitié, toutes les scènes sont dignes malgré la perte progressive de l'usage de leur corps ou autres. Je ne me suis jamais senti gêné malgré les moments intimes que nous partageront avec eux, je ne pensais pas possible de lire un paragraphe sur la toilette d'un patient en souriant parce que Richard réussissait à rendre cela drôle. Donc il faut rendre hommage à Seamon pour ça, elle réussit miraculeusement bien à nous faire entrer dans leur vie dans un rôle de voyeur sans nous gêner et en rendant tout cela très drôle malgré le sujet qui ne s'y prête pas. 

Comme vous le voyez je suis toujours aussi nulle pour chroniquer des contemporains, je ne vois absolument pas quoi dire de plus et je sais que ça donne franchement ni envie ni pas envie de lire ce roman, c'est donc une chronique des plus inutiles... 
Je peux juste vous dire que, si j'ai été hermétique à ce roman, c'est à cause de mon histoire personnelle et de ce fait, je pense que mon point de vue n'est pas le plus objectif, ce livre doit être bon, même si je n'ai pas su l'apprécier, il a touché un endroit douloureux de ma vie qui m'a empêché de m'ouvrir à ce roman. 

En bref, c'est un roman qui doit être bon mais qui n'était pas pour moi. J'ai cependant été touchée et émue par les personnages, la tranche de vie que l'on découvre à travers ce roman et par leurs aventures rocambolesques. Le tout soutenu par une plume des plus délicates qui réussit à nous faire sourire malgré le climat des soins palliatifs et l'idée d'une mort si prématurée pour des jeunes de moins de 17 ans. C'est un roman déroutant et même s'il ne vous plaît pas, je vous promet qu'il vous touchera d'une manière ou d'une autre, si comme moi, vous dressez une carapace parce que votre passé vous rend tout cela trop difficile vous finirez tout de même par admirer ou par plaindre les personnages. C'est donc un roman à découvrir mais dont je ne peux vous dire s'il vous plaira. 


Digitale, tome 1 de Sarah Wagon






Résumé 

Jade, 20 ans, travaille pour le centre de reboot qui traite les membres de la société dont la puce électronique contrôlant les émotions ne fonctionne plus. L'un des patients, Sacha Fleery, résiste à toutes les tentatives de réinitialisation. A son contact, malgré elle, Jade échappe au contrôle de sa puce et redécouvre ses émotions.




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Ma note : 3/10
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Mon avis 

J'ai rarement été déçu par un PKJ, lire ces trois lettres sur une couverture est souvent le signe que ce qui se cache à l'intérieur va me plaire. C'est donc avec perplexité que j'ai lu les nombreux avis indiquant que celui-ci était vraiment mauvais. Alors lorsque Louve du Forum Mort Sûre , m'a proposé de le lire pour un partenariat, j'ai sauté sur l'occasion ! Donc je remercie Louve et les Editions PKJ pour leur confiance. 
Cependant je vais rejoindre l'avis majoritaire, ce n'est pas un bon livre qu'on nous propose ici. 

D'abord parlons de la couverture, il faut avouer que les circuits imprimés en sur-impression donne un style fou à ce livre qui présente une couverture plutôt sobre mais qui attire rapidement le regard dans les rayons. Ca on ne peut pas leur enlever, PKJ nous offre toujours de quoi calmer l'appétit de nos petits yeux ! (Ce qui explique que ma note soit de 3 et pas de 2) 

Mais l'intérieur ... 
On rencontre Jade, qui vit dans une société où toutes les émotions et la violence ont été banni grâce à des puces qu'on implante aux enfants, c'est une jeune guérisseuse, son travail consiste à remettre dans le droit chemin les gens dont la puce ne fonctionne plus. Jade a subit ce traitement et vit très bien avec son programme, jusqu'au jour où Sacha arrive dans sa vie, c'est un déficient, il a "vaincu" son programme et n'est donc plus dans une "bulle", il ressent, et il va vouloir que Jade fasse de même. Il va donc la pousser à ressentir de diverses manières durant leurs entretiens où elle essaie de le soigner. Mais plus qu'elle, c'est lui qui la soignera et la libérera.  

On va commencer simplement, la mode de la dystopie est beaucoup trop utilisé, ce qui fait qu'on nous livre ce genre de chose. Ici on nous présente une pâle copie de ce qui existe déjà en beaucoup mieux.
Si vous voulez j'ai eu l'impression de lire un remake de Reboot de Amy Tintera avec beaucoup moins de talent, et une plume beaucoup moins douce et addictive.
Si vous n'avez pas lu ces livres, je vous invite à passer ce paragraphe, parce que je risque de vous spoilez ! 
Donc, on retrouve bien des personnages qui n'ont plus aucune émotion, qui ne sont que des robots qui font ce qu'on attend d'eux comme dans Reboot, et tout va changer parce que Jade, notre personnage principal va rencontrer un homme, qui va lui faire ressentir quelque chose, qui va faire bugger son programme, comme pour Reboot où Wren plaquera tout pour Callum, parce qu'étrangement il lui fait ressentir quelque chose, il la change. C'est exactement le remake de Reboot. Sauf qu'au lieu de mourir et de devenir une sorte de Robot, là ce sont les vivants qui le deviennent. Même pour la fin, je vous avoue que c'est pareil. 

Si on passe sur le fait que pour moi, ce livre a déjà été écrit et d'une meilleure manière, on se rend compte qu'il y avait de bons ingrédients. 
J'aimais beaucoup l'idée que l'humanité décide de s'auto digitalisé, après tout on est tous accroché à nos smartphones, la technologie est au centre de notre vie et ça me semble un futur assez logique. Surtout lorsqu'on apprend que l'humanité est entré dans une guerre nucléaire et a failli être décimé, on comprend cette solution : Implanter des puces pour éradiquer la violence et les émotions.
Cette puce qui vous implantera un programme qui fera partie de vous et qui vous aidera à devenir une personne importante dans la société et qui vous aidera même à trouver le compagnon parfait pour votre vie entière. 
C'était une excellente idée. 

Mais pour finir elle est mal utilisée. On ne développe pas du tout cette partie de l'histoire, en effet, vous aurez très peu d'information sur le monde Digital, pour une chose très simple :  Le rythme est beaucoup trop rapide. L'auteur ne prend pas une seconde pour se poser et nous expliquer le monde dans lequel elle nous entraîne. Dès le début, Jade rencontre Sacha, donc on ne connaît pas sa vie "normale", sa vie de Digitale, on la connaître presque directement comme une Déficiente. Et à partir de là tout va s'enchaîner très vite sans qu'on comprenne vraiment ce qui se passe, parce que Jade va être remplacée auprès de Sacha ce qui les pousse à fuir. J'ai réellement eu l'impression de ne pas suivre l'histoire, d'être traînée par l'auteur alors que je voulais reprendre mon souffle, on ne comprend pas dans quoi on s'embarque et du coup on nous perd en route. 

Personnellement je n'ai pas compris la révolte de Jade, son envie de fuir son système puisque aucun traumatisme ne vient entacher l'histoire. Je veux bien qu'elle découvre les sentiments, la passion, le désir etc... Et que donc elle se sent flouée, mais au point de remettre tout en question, toute sa vie et celle des gens qu'elle côtoie, je ne le crois pas. C'était trop extrême, il aurait fallu qu'elle doute pendant un moment, qu'elle cherche à revenir en arrière ou quelque chose comme ça, mais là, elle devient une toute autre personne et se révolte sans réelle motivation. Il m'a manqué un réel élément déclencheur pour croire à tout ça. Par exemple, si elle avait assisté à des tortures sur des Déficients, ou si elle avait assisté à des mauvais traitements sur les enfants à qui on implante les puces ou si la captivité de Sacha n'avait pas été un centre de vacances, pourquoi pas, mais là non. 

C'est un peu à l'image de tout le roman, on reste en surface du vrai problème, on effleure les raisons, on reste dans la superficialité, ce qui nous empêche de plonger dans le roman. On effleure l'univers par quelques propos et quelques jours de normalité, on effleure la révolte de Jade parce qu'on ne la comprend pas et il en est de même pour les sentiments que partageront les protagonistes. 
Dès leur première rencontre, ils seront là, peut être que c'est parce que je ne crois pas au coup de foudre que je me suis sentie lésée en lisant ce livre, mais j'ai juste eu l'impression que c'était une pierre de plus à l'édifice de superficialité qu'est ce roman. 
C'est comme pour l'histoire, la base était bonne mais elle n'a pas été exploité on se retrouve dans une dystopie lambda où les puces n'ont même pas d'utilité, on a aucun réellement rebondissement, on s'attend absolument à tout ce qui va se passer parce que l'auteur suit le schéma d'une dystopie vraiment basique sans s'en détourner et c'est vraiment dommage. 

Les personnages sont donc creux, comme je vous l'ai dit on ne comprend pas Jade alors que c'est le personnage que l'on suit, ce qui est vraiment dommage. Et au final, je ne peux même pas vous parler d'elle, parce que je n'ai pas l'impression de la connaître, l'auteur a réussit ce petit miracle de nous faire suivre pendant plus de 200 pages deux personnages qu'on ne comprend pas et qu'on ne peut même pas décrire tellement leurs réactions sont contradictoires durant le roman. 
Sacha le montre bien plus que Jade, parce que d'une page à l'autre il change totalement de comportement. Il sera quelqu'un de très déterminé voire de violent, quelqu'un qui fonce sans réfléchir, et quelques mots plus loin il paniquera pour rien, il restera figé, il pensera que c'était la pire idée du monde et reviendra sur ses pas. Et ce sera ça pendant tout le roman.
Ce qui fait qu'on ne peut pas s'attacher à eux, parce qu'on ne sait pas qui ils sont malgré le temps qu'on a passé avec eux. 
Leur histoire d'amour rend ça encore plus compliqué, parce que ne la comprenant pas, les déclarations de Sacha, ses promesses et les moments "d'amour" tombent à plat, on les ressent presque gênant, comme si on avait à nouveau 5 ans et qu'on ne comprenait pas pourquoi les grands s'embrassent. 

Je ne parlerais même pas du style de l'auteur parce que vous penserez que je m'acharne sur cette pauvre personne, mais je ne l'ai pas aimé. Je ne pense pas être la seule à l'avoir trouvé plat et sans saveur. 

En bref, c'est une mauvaise dystopie. Il y avait une bonne idée de base qui donnait envie de s'y plonger, mais c'est tout ce qu'il y avait une idée. 
Les personnages sont creux, peu convaincant et incompréhensible. L'univers n'est pas détaillé ni utilisé, l'histoire suit une ligne très simple et on ne s'en écarte jamais. Je n'ai rien ressenti pour ce roman, à part de l'ennui, ou du dégoût pour la multitude de scène mièvre et gnangnan qui pullulent dans ces pages. C'est donc un roman que je ne conseille pas du tout et dont je ne lirais pas la suite. Ne perdez pas votre précieux temps entre ces pages, ni votre argent, PKJ a beaucoup mieux à vous proposer dans son catalogue, disons juste que l'erreur est humaine et qu'ils ont fait une erreur de parcours en choisissant celui là.


In the After, tome 2 : In the End de Demitria Lunetta



Résumé 

Trois mois se sont écoulés depuis qu'Amy s'est échappée de New Hope. Depuis qu'elle a vu Baby ou Kay ou Ray pour la dernière fois. Elle survit seule, comme elle le faisait avant d'être "sauvée" et emmenée dans ce qu'elle croyait être un endroit sûr. Même alors qu'elle recherche de nouvelles provisions, la voix de son ancienne camarade Kay retentit grâce à l'oreillette qu'elle possède depuis son départ. Et, d'un ton désespérée, Kay lui murmure quatre mots, qu'Amy espérait ne jamais entendre : Dr. Reynolds détient Baby. Une course contre la montre démarre, car Baby est en grand danger, sa vie est menacée par le docteur qui a aidé à la fin du monde. Pour sauver la vie de Baby, Amy va devoir se rendre jusqu'à Fort Black, une ancienne prison transformée en une colonie de survivants où elle devra trouver Ken - le frère de Kay - car il détient la solution pour la survie de Baby. Mais avant qu'elle puisse faire quoi que ce soit, elle devra survivre dans le plus sombre des endroits. Le moindre faux pas coûterait non seulement la vie de Baby et d'Amy mais menacerait également la survie des gens dans le Monde d'Après.



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Ma note : 7/10
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Mon avis 

J'ai mis énormément de temps à me décider pour écrire cette chronique parce que je ne sais pas trop comment vous expliquer ce que je ressens pour ce livre. 
Autant le dire clairement, la fin m'a chamboulé, je l'avais trouvé vraiment très mauvaise. Mais en même temps, j'ai pris le temps d'y réfléchir et je ne vois pas vraiment ce qu'on aurait pu ajouter de plus ou ce qu'on aurait pu enlever pour qu'elle trouve grâce à mes yeux. Au fond, cette fin est ce qu'il fallait à cette saga, parce qu'un tome de plus n'aurait rien apporté, parce qu'on a toutes les réponses qu'on attendait et qu'aller plus loin aurait été ennuyeux, alors je ne sais pas vous dire pourquoi elle ne m'a pas convaincu, pourquoi elle m'a déçu, simplement, je garderai un goût amer pour cette conclusion. 

C'est encore un roman en deux temps que Demitria Lunetta nous propose, au début on retrouve Amy après sa fuite de New Hope, équipée comme une guerrière elle réussit à survivre avec beaucoup plus de facilité que lorsqu'elle était avec Baby, mais la solitude lui pèse énormément, elle en devient un peu folle. Cependant, Kay va la contacter, lui annonçant quelque chose qui va l'obliger à retrouver la cohabitation, parce qu'Amy doit sauver Baby, toujours. 
Elle va donc se diriger vers Fort Black, une ancienne prison où les murs protègent ses habitants des Floraes, un foyer où seul le plus fort survit, où les femmes ne sont que des objets qui doivent appartenir à un homme ou périr. Elle y recontrera Jack, qui va l'aider à trouver Ken le frère de Kay, le seul qui pourra sauver Baby.

J'ai adoré cette première partie, d'abord parce que je dois avouer que je suis un peu tombée sous le charme de Jack, ce jeune tatoueur qui va se prendre d'affection pour Amy en très peu de temps. C'est un jeune homme hanté par ses erreurs, qui survit grâce à ses talents de tatoueur et à son affiliation avec le Surveillant, le chef de la prison, il a donc une assez belle vie, si par belle vie vous entendez avoir une cellule pour lui tout seul. C'est un personnage qui m'a ému par sa fragilité, son envie d'aider une inconnue et sa peur de l'extérieur, c'est un homme brisé mais qui fait ce qui doit être fait pour survivre.
Ensuite parce que l'ambiance était étouffante, vous êtes embarqué dans une prison, où à chaque coin de couloir vous pouvez tomber sur un ancien détenu qui aujourd'hui fait la loi et peut vous enlever/vous violer/vous tabasser ou tout ce qu'il a envie sans être inquiété. C'est le Far West, c'est la peur au ventre à chaque pas, c'est l'instinct de survie, de gardienne, d'Amy qu'on va retrouver et j'ai vraiment adoré ça, je me suis totalement engouffré par la grille de cette prison et j'ai vécu cette partie de l'histoire avec le coeur qui bat à cent à l'heure parce que j'avais autant peur pour elle, que (bêtement) pour moi. Parce que comme Amy on doute de tout le monde, on veut trouver Ken, et en même temps on veut fuir le plus loin possible. 
Et puis il y a toutes les découvertes qu'Amy fait sur le virus, sur les médecins, et même sur la vie de Jack qui m'ont passionné.

Ensuite, il y a cette deuxième partie, où on retourne à un endroit qu'on a connu dans le premier tome, et à partir de là, j'avoue que je me suis ennuyée parce que tout comme Amy, on attend, on attend et on attend, un petit événement, une petite occasion pour enfin avancer dans l'histoire.
Et là, lorsque ça arrive, vous êtes dans les dernières pages de ce roman, vous êtes sur la fin, et tout va trop vite, vous n'avez pas le temps d'avoir peur à cause de l'attaque des Floraes, vous n'avez pas le temps de paniquer parce que leur plan est bancal, parce qu'au moment où ça commence, c'est presque déjà fini, vous n'avez pas le temps d'entrer dans cette partie de l'histoire que le dénouement arrive déjà.
Donc c'est en un sens, une partie très longue parce qu'on s'y ennuie et en même temps une partie beaucoup trop courte, parce que tout se passe trop vite à la fin et qu'on a pas vraiment le temps de suivre le rythme, de bien tout comprendre que déjà les derniers mots se dessinent et que vous refermez ce roman avec un gout de déception dans la bouche.

C'était agréable de retrouver Amy, de la voir tomber amoureuse malgré la fin du monde, de la voir douter de tout le monde, de ses amis et en même temps de rester humaine envers des inconnus, de vouloir aider n'importe qui, de la suivre dans sa quête, de ressentir son oppressement face à la perte de Baby, c'était vraiment bon d'être à nouveau avec elle, de courir et survivre avec elle. 
Je la regretterai, parce que c'est un personnage que j'ai bien aimé. Je regrette encore plus que Baby n'est pas été plus présente dans ce tome et j'ai encore une boule au coeur de repenser à la manière dont on la retrouve.

En bref, c'est une bonne dystopie qui s'achève ici, un second tome moins oppressant que le premier parce que les Floraes ne sont plus si effrayant, ni si présent, ce n'est plus deux petites filles contre le reste du monde. Mais c'est tout de même étouffant de se retrouver dans Fort Black, de découvrir la noirceur des âmes qui restent même après l'apocalypse. C'est un roman qui a su me convaincre par son début très rythmé et qui m'a laissée sur une déception pour la seconde partie et la fin, je n'ai pas sur y trouver le rythme que j'attendais, que j'appréciais et la fin ... Et bien comme je l'ai dit, elle n'aurait pas pu être différente, elle est très bien comme ça, mais elle me laisse tout de même un goût amer dans la bouche. 
Je vous conseille donc cette saga, qui sans être un coup de coeur, ou sans être phénoménal, pioche dans un concept original et réussit à nous faire autant peur qu'à nous sentir toute petite. En sortant de là, je vous promet que vous aurez l'impression d'être beaucoup trop bruyante et trop fragile pour le monde qui vous attend. 




lundi 26 octobre 2015

Ne crains pas la Faucheuse de Alexis Aubenque

Résumé 

Le corps d'un jeune homme est découvert dans sa salle de bains, atrocement mutilé. Sur le miroir, une signature énigmatique : Ne crains pas la Faucheuse. Tout juste débarqué dans le commissariat de Pacific View, le lieutenant Gregory Davis n'a pas le temps d’apprécier les joies de la Californie, il faut trouver l'assassin. Second par le sergent Veronica Bloom, ils traquent le moindre indice. Mais l'affaire prend une toute autre envergure lorsque les soupçons s'orientent vers un des notables de la cite balnéaire. Journaliste au San Francisco Chronicle, Faye Sheridan s’intéresse de près a ce meurtre. D'autant que le nom de Gregory Davis lui rappelle une affaire troublante a laquelle il avait été mêlé...



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Ma note : 2/10
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Mon avis 

D'abord je tiens à remercier Louve du Forum Mort Sûre pour sa confiance, ainsi que les éditions j'ai lu pour cet envoi. 
Cependant ce livre ne m'a pas plus du tout ! 

Qu'est ce qui fait un bon thriller, un bon roman policier ? 

C'est la question que je me suis posée à la fin de ce roman pour comprendre pourquoi celui-ci était si mauvais ! J'ai donc reprise trois points qui, pour moi, sont ce qui fait un bon thriller/policier et qui manquaient clairement à ce livre.  


D'abord, on va tous être d'accord on a besoin d'une intrigue qui vous coupe le souffle !

Ne crains pas la Faucheuse semblait bien partir de ce point de vu, un meurtre très sanglant, très violent, avec démembrement et un message très troublant écrit à la va vite sur une glace au rouge à lèvres, ça me semblait un bon début ! 
Mais ça c'est arrêté là. En toute franchise, l'intrigue est clairement bâclée. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de rebondissement mais, disons que l'auteur nous propose plusieurs pistes les unes à la suite des autres qui se résolvent d'elle même de manière assez idiotes. Si vous voulez, dès qu'un suspect se présente, tout le monde fonce sur lui, quelques fois au prix de bavure monumentale et après, on attend, jusqu'à ce que le noeud de l'histoire se dénoue de lui même, il n'y a pas vraiment d'enquête, on est comme l'inspecteur, on attend qu'un témoin se présente pour dire que non ce n'est pas tel personne le meurtrier et on recommence ainsi de suite. 
Autant vous dire que ça n'a aucun intérêt, il n'y a pas la moindre enquête, à chaque fois, on nous livre un suspect tout cuit dans le bec, qui en fait n'est personne. 
Et petit Spoiler, parce que moi c'est une chose que je déteste au plus haut point, donc passez votre chemin si vous ne voulez pas le savoir : Le meurtrier est une personne que l'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam avant les 20 dernières pages et qui pour finir n'est personne. 
Donc en clair, il n'y a aucun suspense, on s'ennuie du début à la fin de ce roman, on ne fait qu'attendre qu'il se passe quelque chose. 


Ensuite : Des personnages intrigants qui porte l'histoire ou la complète. 

Pour ça, encore une fois, ce livre commençait plutôt bien ! 
On suit plusieurs personnages, un énigmatique enquêteur, Davis, qui vient d'hériter d'un oncle qu'il ne connaissait pas et qui a mis beaucoup de clause pour toucher l'argent du testament, l'obligeant donc à déménager, à avoir un boulot dans tel poste de police etc... Et dont la femme est mystérieusement décédée lors d'une balade en mère ! 
Une jeune journaliste aux dents longues, Faye, qui semble avoir un passé douloureux mais qui peut lui être utile ! Dont l'amie va disparaître mystérieusement (mais ça n'inquiète personne!) et qui va rencontrer un homme qui semble mauvais mais bon à la fois. 
J'aime bien avoir plusieurs personnages, ça permet d'avoir une préférence, un angle différent sur les choses, surtout quand ils ne sont pas tous les deux flics. 

Donc ça promettait une multitude d'intrigue autour de cette enquête, je me disais : OUAIS ! Super ! Je vais m'emmêler les pinceaux, on va me trimbaler partout, d'enquête en enquête ça va être trop trop trop bien ! Et bien... J'ai vite déchanter. Comment vous expliquer, le fait que tout aurait pu être bien mais que rien ne l'était ?

Aubenque avait eu l'idée fabuleuse (sans ironie) de faire disparaître l'amie de Faye au cours d'un rendez vous avec un indic dont elle ne voulait pas parler pour se garder le scoup. Sauf que ça passe quasiment inaperçu dans le décor, une fois que Faye reçoit un mail avec un surnom débile du genre "Bichette", elle ne s'inquiète plus et laisse tomber. Alors que cette amie (dont j'ai zappé le nom) était franchement intéressante, elle faisait partie d'un groupe d'enquêteur anonyme qui reprenait les enquêtes qui pour eux n'avaient pas condamné le bon coupable et avait de ce fait, fait libérer beaucoup de monde ! La seule chose qui ressortira de ce début si prometteur d'enquêteurs anonymes, c'est la photo d'un type que Faye va garder, pour le chercher et lorsqu'elle le trouvera, elle tombera quasiment instantanément amoureuse. Voila. C'est tout. 
Pour l'enquêteur ? Ooooh ! Bah, on va le suspecter de pleins de trucs pour sa femme, sa fille etc... Mais rien de bien poussé, on va l'accuser, à de nombreuses reprises mais on va pas chercher plus loin, alors j'ai trouvé ça débile, parce qu'une femme ayant un enfant, qui apprend que son collègue a de grande chance d'être un pédophile et ne fait rien, moi j'y crois pas. J'ai pas la fibre maternelle et pourtant, je pense que j'aurais au moins fait un tour chez lui le soir pour "boire un café", en mode, salut je vais voir si ta gamine va bien. Hein mais bon. Moi je suis peut être trop parano !

Et puis, ils ne sont tellement pas crédibles tous, tous autant qu'ils sont ! Comme l'exemple que je viens de vous donner ! Et bah pour tout le trait est tellement grossi que tout devient ridicule ! 
Le fils de l'enquêteur, lui il détient la palme sérieusement, il tombe amoureux en deux jours, ils se font des grandes déclarations, ils font l'amour comme des bêtes tout le temps et la fille qu'il a rencontré est tellement parfaite, que du début à la fin je pensais à un coup monté mais non. J'ai toujours cherché trop loin, tout ce qui paraissait suspect ne l'était en fait pas, c'est juste qu'Aubenque imagine les gens de manière très particulière, que je ne comprend pas trop. Et tout ce qui me semblait normal, ne l'était pas et laissait sous entendre des choses. 

Dernière chose, je vous parlerai bien des flics américains qui étaient bien bourrins, le bon gros stéréotype de on tire avant de poser les questions ou on fonce comme des tarés direct pour arrêter un type pour qui on a qu'une présomption, on y va à 8, histoire de bien le faire flipper, c'était TROP BEAU. 

Honnêtement entre ça et les dialogues les plus creux de l'univers, j'ai bien cru être devant la plus mauvaise série Allemande jamais écrite, genre vous voyez celle avec le chien là... Euuuuh ... Je crois que c'était Rex ? Bref, le niveau ne volait pas plus haut, c'était d'un caricatural, mon dieu ... !


Et enfin une ambiance oppressante ou alors très intrigante !

Bah à ce niveau là, y avait rien, du début à la fin, vous vous sentez comme si vous étiez en train de vous balader sur la plage et qu'une copine avec une sacrée tendance à exagérer vous racontez un fait divers qu'elle avait lu, on sait pas où et on s'en tape tellement parce qu'on est bien les pieds dans les sables, l'odeur de la mer et le soleil qui réchauffe notre couenne ! Sauf que là, dans votre lit, en essayant de vous réchauffer, vous vous ennuyez ferme. 
Je n'ai pas tellement eu de sursaut d'intérêt ou d'envie de savoir qui était le meurtrier, oui parce que perso si tu m'envoie pas deux trois indices, au bout d'un moment je lâche l'affaire et je lis ça comme un contemporain. 
D'ailleurs si vous pouviez demander à mon homme, je me suis jamais autant plains d'un livre, il en a entendu parler en long et en large, je crois que ça l'a autant saoulé que moi ! 

Il y a certains moments qui auraient du me "réveiller" un peu, me faire ressentir un peu de peur, en effet certains personnages vont se mettre en danger etc... Mais c'est tellement téléphoné qu'on sait très bien que le mec qui saute par la fenêtre va pas mourir, que la fille qu'on jette dans l'eau va être récupéré, il n'y a vraiment aucun suspense, aucun petit coup au coeur, de petite peur, rien du tout, c'est le néant total. 


En bref, ce roman est une déception inégalable. Je vous avoue que si ça n'avait pas été un partenariat, j'aurais déjà laissé ce livre sur un banc du métro pour qu'il fasse un peu de BookCrossing, on sait jamais il aurait peut être trouvé une utilité : Passer le temps dans un long voyage ou même faire un feu, ça aurait été une promotion pour lui. 
Les personnages sont creux, sans vie, tellement caricaturaux qu'on a du mal à les imaginer à leur prêter un peu de vie, on a vraiment l'impression d'être devant un mauvais téléfilm où tout est trop surjoué, où le trait est beaucoup trop gros pour être avalé. 
Ne parlons pas de l'ambiance qui pour moi n'existe même pas, il n'y avait rien dans ce roman pour vous donner l'impression de plonger dans l'histoire, c'était juste une suite de mot sans fond et sans fondement. Enfin l'intrigue, elle aurait pu être génial, il y avait des millions de petites pistes à utiliser, mais au fond je pense que le problème vient de là, c'est un tome 1, de ce fait Aubenque pose ses personnages, sa situation pour ouvrir des portes sur la suite, mais de ce fait nous laisse avec beaucoup de questions qui partent dans tous les sens et oublie un peu l'intrigue principal qui passe donc à la trappe autant pour le lecteur que pour les personnages. 
Ce n'est donc pas un roman que je conseille, loin de là, vous perdriez des heures de votre vie que vous ne récupérerez jamais ! 

dimanche 11 octobre 2015

Le Noir est ma Couleur, tome 1 : Le pari de Olivier Gay


Résumé 

Normalement, Alexandre le bad boy du lycée n'aurait jamais prêté attention à Manon l'intello du premier rang. Pourtant, à la suite d'un pari, il a décidé de la séduire.

Normalement, Manon n'aurait jamais toléré qu'Alexandre vole à son secours. Pourtant dans l'obscurité d'une ruelle, sa présence s'est révélée décisive.

Alexandre doit se rendre à l'évidence. Rien n'est normal dans cette histoire.
Manon acceptera-t-elle qu'il entre par effraction dans son univers ?

Deux destins liés malgré les apparences...


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Ma note : 8/10
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Mon avis 

Je continue mon défi perso qui consiste à sortir de ma PAL tous les livres des auteurs présents aux Halliennales avec Olivier Gay, pour ce dernier j'ai longuement hésité entre Le noir est ma couleur et Le boucher, mais étant un peu courte sur les délais j'ai choisi le plus court des deux ! 

Autant vous le dire, en découvrant la première page de ce roman, j'ai poussé un gros soupir en priant : Mon dieu, pas encore des ados en crise qui vont perdre la tête et le sens des priorités pour une amourette débile ! 
Oui, parce que votre première rencontre avec Alexandre va être intense et peu conventionnelle. elle est d'ailleurs à l'image de ce roman. Qui sans être un coup de coeur est une magnifique surprise. En fait c'est simplement ça, ce premier tome est surprenant ! Simplement parce que Olivier Gay réussit à rendre original une histoire qui est vu et revu, il choisit de ne pas prendre les chemins que ses prédécesseurs ont maintes fois foulé. Comment ? C'est simple comme bonjour et pourtant ça marche vraiment de manière sublime ! 

On rencontre Manon, l'intello, et Alexandre, le bad-boy, pour être honnête, on s'attend donc à un scénario banal de la jeune fille un peu nunuche qui est amoureuse secrètement du grand méchant garçon. Mais Manon ne sait même pas qu'il existe et pour cause elle d'autre chat à fouetter ! En effet, elle est mage, elle tire son pouvoir d'un spectre de couleur qui lui permet selon ce qu'elle utilise de maîtriser et de créer le feu, l'eau, le vent, le sang et la psyché. Alors ce petit minable qui traîne au fond de la salle en faisant comme s'il était un caïd n'est jamais rentré dans son champ de vision. Ce n'est pas le cas d'Alexandre, parce qu'à cause d'un pari idiot, il va devoir séduire Manon, mais il tombe au pire moment possible, pendant qu'une ombre attaque la jeune fille et c'est comme ça que leur amitié un peu étrange va commencer.

On va commencer par une chose vraiment top, je me plains souvent des personnages trop caricaturaux qui suivent un schéma toujours identique et ici j'ai eu la surprise de voir des personnages qui devraient être caricaturaux et qui en fait ne le sont pas du tout ! 
On a bien Manon, la jeune fille qui passe sa vie dans les bouquins, soit elle bosse ses cours pour avoir les meilleurs notes possibles , soit elle travaille sa magie à l'aide de vieux grimoire ou alors elle aide ses parents, au fond vous pouvez la voir comme une petite Hermione des temps modernes mais à sa différence c'est qu'elle se fiche totalement de ce qu'on pense d'elle, qu'elle n'ait qu'une amie ne lui fait ni chaud ni froid, que les garçons ne la trouve pas belle, elle s'en contrefiche. Disons simplement que sa priorité c'est sa magie et que tout le reste, le jeu des apparences, le jeu de la popularité etc, ça ne l'intéresse pas, elle est au dessus de ça. On a enfin, un personnage féminin jeunesse qui a de vrai priorité et même si ça n'a rien à voir, j'ai eu l'impression de retrouver Katniss de Hunger Games, parce qu'elles ont ce point commun : Oublier les garçons, penser à la survie.

Puis, on a ce bad-boy, cet Alexandre qui collectionne les heures de colle et les corrections par un père un peu trop brutal, qui ne cesse de grignoter un cure dent et de répondre à ses professeurs, un jeune homme qu'on a tous connu, celui qui se prend pour un petit caïd et qui nous fait autant peur que pitié. Je m'attendais donc à le voir draguer des filles fades, à le voir rouler des mécaniques, faire des choses idiotes comme se saouler jusqu'à plus soif, fumer des joints, enfin toutes les banalités des ados du genre dans le Young Adult et bien : SURPRISE ! Pas du tout. Alors c'est le stéréotype du bad boy au coeur tendre ? SURPRISE ! Non plus. 
Alexandre est un personnage très complexe que je n'ai pas encore réellement bien réussi à cerner. C'est bien un "petit con", vous me pardonnerez l'expression, mais il fait des choses débiles, c'est un ado en crise qui n'a aucun respect pour ses aînés, a un problème avec l'autorité, racket ses camarades ou se bagarre pour un oui ou pour un non, et avouons le : N'a aucun instinct de survie. Mais en même temps, il a quelque chose de chevaleresque, il a ce petit truc qui fait qu'on sent qu'il pourrait être gentil mais qu'il ne l'est pas. Il aidera Manon, le plus possible sans pour autant la connaître, il risquera sa vie parce qu'il sait que c'est ce qu'il faut faire, il ira même jusqu'à lutter contre une magie qu'il ne connaît pas. Mais pourtant il gardera toujours ce petit air hautain, cette manière de parler qui vous donne envie de lui mettre des baffes mais il fait les choses bien, c'est étrange et réconfortant de voir un personnage si crédible, si complexe et si surprenant prendre vie entre nos mains. 

En ce qui concerne l'univers, l'histoire se passe à notre époque, dans notre Paris, la seule différence est l'existence des "Mages de couleur", c'est un peu comme Harry Potter si vous voulez, comme on le dit dans le livre, tout réside dans le secret, alors peut être que ces mages existent vraiment, peut être qu'Olivier Gay en connaît un et ne nous livre, ici, pas une fiction, mais une histoire vraie, et au fond, j'avoue, je l'espère un peu. 
Parce que cette idée de spectre, cette idée de magie qui dépend d'une couleur que le mage doit voir, c'est juste fantastique, on a tellement l'impression que c'est possible, qu'on a qu'une envie c'est continuer à fixer notre lampe, notre bougie ou n'importe quelle lumière pour voir ce spectre et essayer nous aussi d'en faire sortir quelque chose. Puisque, après tout, c'est basé sur quelque chose qui existe, on a tellement envie d'y croire.

Pour l'histoire, je suis restée un peu sceptique, si j'avais écris ma chronique directement en finissant ce livre, j'aurais pu vous dire qu'elle était géniale, parce que les révélations finales ouvrent une porte gigantesque et phénoménale vers une histoire qui sera passionnante, enfin qui moi, m'intrigue beaucoup ! Mais là, quelques jours après, même si j'ai dévoré ce livre en quelques heures, je crois que je l'avais commencé une nuit vers 22h et que je l'ai fini vers 1h du matin, je dois dire qu'en y repensant, elle n'est qu'un prémisse, qu'une introduction à quelque chose de beaucoup plus grand. Les "batailles" donnent du pep's, mais sinon, c'est un peu vide, on a pas trop de questionnement sur le monde de la magie, c'est plus l'histoire d'une rencontre entre ces deux ados, la découverte de l'univers et un début de "guerre" entre Manon et les ombres pour sa propre survie.  Je pense que c'est pour ça que je n'ai eu de coup de coeur pour ce premier tome malgré un univers qui m'a bien emballé et deux personnages que j'ai adoré tellement ils m'ont surpris, parce que ce n'est qu'une introduction et que j'en voulais plus ! 

Olivier Gay sort des chemins battus comme je l'ai déjà dit, déjà par ses personnages, par son univers qui est très original malgré un Paris si banal, mais surtout parce que ce résumé, cette histoire nous promet en quelque sorte une romance fantastique entre deux ados et même si on sent que quelque chose naît entre eux, ce n'est pas le centre du roman, ce n'est pas quelque chose de niais, c'est une aventure que l'on vit, une percé dans le monde magique de Manon où on suit Alexandre, en espérant que l'un comme l'autre, ne perdent pas trop.
Alors peut être que ça ne tient qu'à sa plume, qui je vous promet vous tiendra éveillé tard dans la nuit, ou peut être est ce à cause du caractère si spécial de ses personnages, mais il y a de la magie entre ces pages, il y a quelque chose qui vous accroche à ses deux personnages plus qu'eux même ne s'accrochent l'un à l'autre. 

Enfin, ce livre a une couleur spéciale pour moi, parce que j'ai eu la chance de rencontrer Olivier Gay ce samedi aux Halliennales, qui est une personne très avenante qui a pris beaucoup de temps pour nous parler de son livre, de sa saga, de ce que nous en avions pensé et qui m'a encore une fois surprise en me disant qu'il connaissait mes chroniques assassines, ce qui était assez déroutant mais plutôt encourageant pour le bébé blog que je suis !

En bref, ce premier tome nous promet une saga à suivre ! Parce qu'il a su me surprendre autant dans les chemins que l'auteur choisit pour ses personnages qui devraient être caricaturaux mais réussissent à ne pas l'être ou dans son choix de ne pas tomber dans la romance niaise malgré le climat qui s'y prête. L'univers qui pourrait lui aussi être d'une banalité sans nom, réussit à s'extirper des rues de Paris pour nous faire découvrir les couleurs. Ce livre, c'est simplement ça : De la surprise, des bonnes surprises. Vous découvrirez entre ces pages la magie des couleurs et si en ressortant vous n'avez pas à votre tour envie d'y plonger, je ne sais pas ce qu'il vous faut ! 

Citation :
"Sans vouloir te vexer, je ne pense pas qu'on ait grand chose en commun. Ouais, ben, sans vouloir te vexer, t'es vraiment une connasse."
Alexandre, dans toute sa splendeur.



jeudi 8 octobre 2015

Les aventures d'Aliette Renoir, tome 1 : La secte d'Abaddon de Cécilia Correia


Résumé 

En arrivant à Paname, les Allemands s’étaient rendu compte qu’une menace plus dangereuse qu’eux sévissait déjà. Alors, en accord avec leurs autorités, ils laissèrent ma famille, les Renoir, continuer leurs petites affaires. Je vais vous dire : cela aurait été plus simple si j’avais dû zigouiller des rongeurs et encore… j’en avais horreur. Bon, je ne vais pas vous mentir plus longtemps, je déteste toutes les bestioles, qu’importe l’espèce animale. Sauf que la plus terrible de toutes, celle que je traquais chaque nuit demeurait mon pire cauchemar. Mais voilà, l’honneur de la famille restait ma priorité. Si bien que même si j’avais le trouillomètre à zéro, je devais quand même braver mes peurs en affrontant mon ennemi juré : le vampire.


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Ma note : 6/10
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Mon avis 

Je continue mon défi perso qui consiste à sortir de ma PAL tous les livres des auteurs présents aux Halliennales avec Les aventures d'Aliette Renoir de Cécilia Correia ! D'autant plus qu'étant plutôt bien guérie de mon aversion pour les vampires c'était l'occasion d'en profiter pour sortir mes amis à crocs de leur poussière ! 

Autant vous le dire directement, le résumé de ce livre en est la première page et donc finalement ne résumé pas vraiment l'histoire que vous allez découvrir. Je me tâte encore à vous révéler le début de cette histoire, ce qui pourrait un peu gâché la surprise mais en même temps vous permettrait de vraiment connaître ce qui se cache entre ces pages.
Mais allons-y, notre chère Aliette est bien une chasseuse de vampire et dès les premières pages nous l'accompagnons dans une de ses chasses, cependant le final de celle-ci lui sera fatale, de manière assez comique et c'est comme ça qu'elle se réveillera le lendemain dans la peau d'un vampire ! Et ce n'est pas facile avec son nom d'être une suceuse de sang ! En plus, notre pauvre amie, va tomber au pire moment de l'histoire des vampires parisiens, puisqu'elle arrive pile pour l'assassinat de leur roi... Pour se disculper elle n'a plus vraiment le choix, elle doit trouver le meurtrier, et c'est ainsi qu'armer de sa langue tranchante et deux sous de jugeotte, elle va mener l'enquête avec son créateur qui ne la laisse pas indifférent.

La chose qui m'a le plus marqué dans ce roman, c'est Aliette Renoir et son humour, elle a une répartie tellement vivace et tranchante qu'elle pourrait découper de fines lamelles de marbres en quelques secondes ! Ce que j'ai pu rire durant ce tome ! Elle a le don de se mettre dans des situations ridicules puisqu'elle a absolument toutes les phobies qui existent au monde ! Elle aura toutes les réactions de la midinette effrayée mais elle ne se laissera pas démonter ou tourner au ridicule pour autant, elle remettra à sa place quiconque ose se moquer d'elle !
Les personnages secondaires sont plutôt sympathique aussi, j'ai bien aimé le caractère de son créateur si gentiment nommé "L'andouille" ou "L'amerloque".
Ce qui m'a réellement gêné c'est plutôt les réactions que crée Aliette chez ces personnages secondaires. Encore une fois, on se retrouve avec une jeune fille qui n'a jamais fait tourner les têtes et qui d'un coup attire absolument tout le monde, au point de créer des conflits ridicules. Le pire étant qu'Aliette rentre dans ce jeu malsain, en créant une sorte de triangle amoureux que j’appellerais plutôt un triangle de désir puisqu'elle hésite simplement sur l'envie de coucher avec eux plutôt que sur le fait d'avoir des sentiments. En plus, le sexe est plutôt omniprésent dans ce roman, quand Aliette ne le fait pas, elle y pense constamment, j'ai trouvé ça un peu gros, venant d'une vierge surtout à cette époque. Et je dois dire que son langage est très cru. Bref, j'aime bien le personnages mais ses relations avec les autres m'ont peu convaincu.

Au niveau de l'histoire, j'avais assez rapidement deviné les aboutissants de l'enquête, surtout la cachette du fameux "trésor caché", mais j'ai été assez convaincue et surprise dans l'ensemble, puisque Correia réussit à mettre sur notre chemin des scènes que l'on imaginerait pas ! Je pense notamment à la fameuse capture par les loups garous et les SS de nos deux enquêteurs ou encore le banquet des Bacchanales, etc... Il y a beaucoup de moments où je me suis retrouvée à me demander où on allait finir, c'était surprenant et enivrant !
Quelques fois peut être un peu trop rapide dans l'enchaînement des situations, j'en venais à me perdre un peu, à ne plus trop savoir où on était et qui était présent, mais ça fait aussi partie du charme du roman, on ne s'ennuie et on dévore les pages.

Je me suis laissée tenté par la saga d'Arliette Renoir plutôt que par Le manuscrit proscrit de Nur Jahan parce que j'ai profité de ma perte d'aversion pour nos amis à crocs, cependant je dois vous avouer, qu'ici je n'ai pas retrouvé le côté vampirique que j'aime. On en est pas au point où les vampires sont des midinettes romantiques mais ça manquait de férocité. A tel point, que je dois vous avouer, j'avais oublié qu'ils étaient des vampires. Ca me revenait à l'esprit quand elle plongeait ses crocs pour se nourrir, mais sinon, je l'oubliais le reste du temps !

Pour ce qu'il est de la plume de Correia, j'avoue qu'elle m'a plutôt plu, pas totalement emballé, comme je l'ai dit, le langage d'Aliette est cru et elle utilise beaucoup d'expressions assez anciennes que je ne connaissais pas ou que j'ai mis un moment à comprendre. Mais elle a une plume assez entraînante, j'ai lu ce roman rapidement et je n'ai pas ressenti le besoin de le reposer. 

En bref, un roman plus drôle que fantastique, on oublie assez rapidement que ce sont des vampires que l'on suit ! On se laisse entraîner par l'enquête et l'humour d'Aliette dans les rues et les égouts de Londres espérant découvrir qui est le meurtrier avant que quelqu'un d'autre ne paie ! J'ai beaucoup ri durant ce roman et j'ai passé un bon moment, cependant il aurait été plus agréable qu'Aliette ne soit pas autant courtisé ou ne déchaîne pas autant les foules, ni aussi, qu'elle soit si portée sur le sexe. Un bon moment mais rien de transcendant ! 


mercredi 7 octobre 2015

Finisterrae, tome 1 : Tu garderas le secret de Jeanne Bocquenet-Carle


Résumé 

Katell, 15 ans, et ses frères emménagent brutalement avec leur mère en Bretagne, une région qu’elle a désertée vingt ans auparavant. Ils s’installent au Menez Hom, sur les terres de leur grand-mère Maria, morte dans de mystérieuses conditions. Là Katell est initiée aux croyances druidiques. Elle tombe sous le charme de Tristan, un jeune surfeur, et se lie avec Nolwenn au lycée. Bientôt des hommes armés, à la recherche de « la pierre de la destinée », menacent sa famille. Katell maîtrisera-t-elle les forces de l’esprit pour les repousser ?


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Ma note : 2/10
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Mon avis 

Je continue dans ma lancée des auteurs présents aux Halliennales et cette fois, je vais vous présenter une déception ! 

Ce livre était plein de promesse, une couverture magnifique dessiné par Krystel, un résumé assez intriguant et mystérieux promettant la découverte des secrets de la Bretagne, mais tout ceci n'est que mensonge, ce n'est que poudre aux yeux ! 
Ce livre est une perte de temps magistrale, je pense que passer les heures qu'il m'a fallu pour le lire à admirer la couverture aurait été plus intéressant. J'ai vraiment eu l'impression que cette lecture était inutile. Pourquoi ? Crédibilité des personnages, 0 pointé, Univers intéressant mal exploité et survolé et histoire noyée sous des détails inutiles. 

D'abord parce que les personnages sont caricaturaux, vides, incompréhensibles et sans intérêt. Je veux bien comprendre que je commence à me faire vieille, que mon adolescence est derrière moi mais vous ne me ferez pas croire que ces personnages sont des ados normaux. Déjà clairement, on pousse le trait de la rébellion à fond, Katell s'insurge pour un rien avec des "T'es pas ma mère" toutes les 10 pages, c'est fatiguant ! Mais disons qu'elle est en crise d'adolescence et qu'elle peut bien dire ce qu'elle veut dans sa tête mais, si ce n'était que ça... Katell est une jeune fille de 15ans qui ne sait de nous dire qu'elle est moche, qu'elle ne s'aime pas et accepte absolument tout ce qu'on lui dit (Perso si tu viens m'annoncer que je suis un druide comme ça du jour au lendemain, je vais pas gentiment hocher la tête et te suivre dans les bois.
Si on accepte le fait que cette femme élève 4 ados en crises, qui s'insurgent pour un rien, du coup je trouve qu'ils laissent vraiment énormément de question sans réponse sans insister. Je vais vous poser le truc, votre mère décide du jour au lendemain de déménager en Bretagne, sans vous dire exactement où, ni pourquoi, ni qui est cette grand mère dont vous n'avez jamais entendu parler et vous hochez gentiment la tête ? Surtout si vous êtes un ado rebelle en crise ? A 4 contre une ? Nan, je ne crois pas.  Parlons de ses frères, par exemple d'un coup l'un des frères hurle sur sa soeur pour avoir des informations et une ligne en dessous, ils débarrassent la table et se charrient ? Nan mais sérieusement ?  Ils sont très changeant, comme je l'ai dit, il passe d'une humeur à l'autre sans prévenir, je soupçonne une pathologie à découvrir. Ils ont quelques fois des réactions très enfantines, je pense notamment à la scène où ils "deviennent" les protecteurs et de l'autre ils acceptent la responsabilité de ne pas prévenir la police pour l'enlèvement de leur mère sans sourciller. 
Je ne comprend pas, vraiment, ce n'est pas logique, disons qu'ils emménagent pendant les vacances de Paques, leur mère se fait enlever quelques semaines après et à partir de là on a l'impression qu'ils acceptent absolument tout ce qu'on leur dira, sans jamais remettre quoi que ce soit en question et pour ça, Katell est la championne. Si on me disait de fixer de l'eau jusqu'à ce qu'elle me parle et que ça ne marche pas, au bout d'un moment je commencerais à me dire qu'on se fout de moi, et bien elle non, elle continue, inlassablement sans douter, alors que lorsqu'on nous la présente, cette fille est incapable de décider quoi que ce soit. 

Et encore, s'il n'y avait que les personnages, mais non. Jeanne Bocquenet-Carle plonge dans le folklore breton, avec ses histoires de druides etc, c'est un univers énorme, on peut faire des millions de choses magiques, fantastiques et phénoménales avec ça ! Sauf qu'elle ne le fait pas. Que vous compreniez bien, elle nous le présente, trop rapidement à mon goût, mais ça, ça vient du fait que ses personnages ne mettent rien en doute. Puis on plonge dedans avec l'initiation de Katell, la course à la coupe etc... Sauf que tout va trop vite. L'initiation est jeté sur le papier en quelques mots rapide comme "J'ai passé la journée à travailler sur l'eau", la cérémonie du solstice qui devrait être un truc énorme fait à peine deux pages où il ne se passe rien. La vision de Katell lors de la cérémonie est limite inutile et tellement mal présentée qu'on n'est même pas émerveillé par son don. 
J'ai vraiment eu l'impression qu'on survolait cette univers, qu'il y avait beaucoup de matière à utiliser avec le folklore ou les prophéties, mais que tout ça était mis entre les lignes d'une vie sans intérêt de la jeune fille qui tombe amoureuse d'un type bancal avec des problèmes d'ados. 

Et puis l'histoire, mon dieu l'histoire. Je vous dis souvent que c'est cousu de fil blanc, souvent ca m'ennuie mais ça reste acceptable parce que je finis par me laisser entraîner, mais là non. Vraiment pas. J'avais l'impression que Katell avait une pancarte autour du cou qui nous indiquait comment finirait le roman et que chaque nouveau personnage qu'on croisait avait la même. Il n'y a aucun rebondissement, aucun retournement de situation... Comme je l'ai dit la découverte du don de Katell m'a même laissé froide, tellement il était mal exploité et c'est pareil pour tout le reste, tous les grands moments qui devraient nous emporter ou nous faire peur, je pense à la cérémonie, à l'enlèvement de la mère, etc... Rien ne nous touche, on lit avec un désintérêt total. C'était plat. C'était comme marcher de chez soi jusqu'au boulot quand il pleut, on le fait par habitude, on regarde pas vraiment ce qu'il y a autour parce qu'on connaît, on essaie d'aller vite parce qu'on veut pas trop s'ennuyer non plus et une fois arrivé on se dit "Pfiou, tout ça pour ça ?". C'est exactement ça. 
Le problème étant que l'auteur se focalise sur Katell et ses petits problèmes, on peut passer 2 pages à se demander si Tristan s'intéresse à elle, alors que l'univers druidique prend 3 lignes. Desfois j'avais envie de la secouer et de lui rappeler qu'il y avait plus important dans la vie, surtout quand votre mère est enlevé, que vous devez déchiffrer une prophétie, retrouvez une coupe pour sauver le monde, etc qu'un garçon stupide. 

Enfin dernier point, je n'ai pas du tout accrochée à la plume de l'auteur, ça m'a semblé très scolaire, très haché. Tout comme l'histoire le rythme allait à deux vitesses, d'un côté elle pouvait s'attarder sur des détails inutiles et de l'autre passer très rapidement ou sous silence des événements qui me semblaient capitaux. Ce n'était vraiment pas fluide, j'ai butté un bon nombre de fois sur des descriptions ou des dialogues qui me semblaient sans intérêt ou sans queue ni tête. 

En bref, une grosse déception pour moi. Je ressors de ce roman fatiguée. Autant la couverture est magnifique, autant l'histoire n'a aucun intérêt. L'univers est mal exploité, les personnages sont vides et incompréhensibles. Je ne me suis pas autant ennuyée pendant une lecture depuis ... Tryskellia ? Ou alors La danse des ombres ? Au fond, dites vous que si vous commencez ce roman, vous vous trouverez face à une histoire très jeunesse avec des ados en crise qui ne savent pas quand ils doivent s'insurger de quand ils doivent se taire où le fantastique n'est pas utilisé de la bonne manière, ou en tout cas pas assez développé et où paradoxalement on se focalise sur l'héroïne et sa vie alors qu'elle même ne s'intéresse pas du tout à sa famille ou à elle même. Je ne vous conseille donc pas cette lecture !