lundi 16 novembre 2015

Week-end à 1000 - Début de Bilan & 13 novembre.

Je tente pour la seconde fois ce weekend à 1000, puisque le premier avait été un succès pour moi et qu'il avait fait beaucoup de bien à ma PAL et à mon moral : C'est vraiment une ambiance superbe !




Présentation par Lili Bouquine : 
Le week-end à 1000 est un challenge trimestriel que Lili Bouquin organise sur son blog ! Lors d'un week-end - en général du vendredi soir à partir de 19h, jusqu'au dimanche à minuit - les challengers devront ménager leur temps de lecture dans le but de lire 1000 pages. Les comptes se font donc à minuit, le dimanche, lorsque le challenge est enfin terminé. C'est très souvent un week-end intense que nous passons la tête dans les bouquins, mais c'est aussi un grand moment de partage et de soutient, un week-end où l'on se rassemble autour d'une passion commune : la lecture.
Cette session débutera le Vendredi 13 Novembre, à 19h et se terminera le Dimanche 15 Novembre à minuit.

Lien vers son blog : Ici !

Je n'ai encore une fois pas prévu de PAL, je verrais au gré de mes envies !

Je vous ferai un petit "rapport" de temps en temps, sur ce billet pour vous indiquer mon avancée !
Mais vous pouvez me suivre en temps réel sur Twitter où je partage beaucoup plus ! (@FerilouRead)

Suivi Lecture 


Vendredi - 19h : On démarre directement en reprenant La tour de Cecile Duquenne ! J'étais arrivé à la page 55 hier.


Vendredi - 20h : J'ai fini La Tour, un livre sympa qui était très intriguant mais qui ne m'a pas totalement convaincu ! Je suis donc à 102 pages/1000 et je vais commencer Le noir est ma couleur tome 2 de Olivier Gay ! Mais avant ça, je vais faire une petite pause chronique pour éviter de trop me mélanger les pinceaux avec le retard que j'ai pris dernièrement à ce niveau ! 



Vendredi - 00h : Rendez vous tout à l'heure ! 

Je n'ai donc pas fait de suivi comme vous pouvez le constater. 



Le pourquoi vient tout seul non ? Parce que vendredi soir juste après avoir publié cet article, vous avoir dit que je comptais écrire mes chroniques et passer à la lecture, j'ai entendu ces mots, comme une rumeur comme un "Fake" : Il y a des fusillades à Paris. Il y a même eu des pétards au stade de France. Une blague. Juste une rumeur, des mots idiots, parce que non ça ne peut pas arriver chez nous. On est en France,on est le pays de la liberté, de l'égalité, de la Fraternité. On n'est pas en guerre. Et puis, je n'ai pas allumé ma télé, non, j'ai juste suivi Twitter, j'ai juste suivi le live des informations sur divers sites, et petit à petit l'idée, l'horreur c'est fait en moi. C'était vrai, c'était en train de se passer chez nous, juste à côté de ma soeur, juste à côté de ma famille, juste à côté de Chtitepuce. 
C'était ... Je n'ai même pas de mot au fond, il faudrait en inventé un, parce que ce n'était pas affeux, ce n'était pas choquant, c'était de la Terreur pure, avec un grand T. Se rendre compte que c'était chez nous, que c'était vrai, que c'était en train de se passer, que des centaines de personnes mourraient chez nous, à quelques heures de moi, que tout ceci pouvait arriver. 

Mais même si c'était une soirée affreuse, une soirée choquante, une soirée où j'étais pleine de colère de ressentiment. Le pire est venu après. 
Parce que ce soir là, sur twitter, est née une chaîne de solidarité, ce petit Hashtag Porte Ouverte, cette idée que des gens pouvaient accueillir de parfaits inconnus chez eux, qu'on ne fermait pas nos portes, qu'on ouvrait nos coeurs, ça c'était magnifique. De voir que chaque pays, même de l'autre côté de l'Atlantique, pensez à Paris, pensez aux français, petit pays que nous sommes, ça c'était beau, ça c'était Grand, bien plus grand que la Terreur que voulez faire naître ces gens en nous. C'était juste ça : De la solidarité. Je me suis sentie entourée et pleine d'amour pour des gens que je ne connaissais pas et ça a surpassé ma colère de voire que de tels choses pouvaient arriver. 

Le pire est venue après. Le chiffre monstreux du bilan n'était pas le pire, le nombre de blessés, la peur d'avoir perdu quelqu'un, de ne pas savoir si tel ou tel personne était vivante, ce n'était pas le pire, même si à chaque fois que je venais sur Twitter, voir toutes ces photos de disparus, ces hommages, me tirait une grosse larme, ou plus. Le pire ce n'est pas ça. Même les faux témoignages pour ceux qui cherchaient juste du RT ou des idioties. 

Le pire, mes amies, le pire c'était cette montée de haine qui a succédé à l'amour et à la solidarité. C'était ces messages qui voulez que l'on jette dehors les musulmans, que l'on rase la Syrie, que l'on lapide les femmes voilées, que l'on terrorise une partie de NOTRE PEUPLE. Parce que non, définitivement non, je ne suis pas d'accord, les musulmans SONT français et le resteront, je ne suis pas catholique, je ne suis pas juive, je ne suis pas musulmanes, mais vous me révulsez. Certains de mes amis ne méritent même plus le nom d'Homme, vous n'êtes plus rien pour moi, je ne vous hais pas, je ne vais pas vous jeter la pierre, je vais juste taire votre discours, ne pas l'écoutez, parce que vous êtes Fous. Simplement fous. 
Vous rentrez dans ce jeu de haine, cette escalade qui ne peut que finir avec plus de sang, plus de haine, plus de morts. 
Vous allez voter FN et le FN passera aux régionales, peut être même au présidentielle, je n'en doute pas. Parce que vous avez peur, parce que vous ne réfléchissez pas, vous sautez sur l'idée que vous avez besoin que quelqu'un agisse, que quelqu'un vous défende, vous voulez retrouver votre Bonne Vieille France, ce petit mythe, ou le prix d'une baguette ne videz pas votre compte en banque, ou vous aviez du travail et vous pensez qu'en donnant la France aux Français vous retrouverez cette chimère. Et moi, je vous dis que non. Parce que là, vous demandez une race arienne. La vous devenez nazis. (Oui puisque vous y allez avec vos grands mots, en faisant un package de Daesh = tous les musulmans, je me met à votre niveau) : Vous êtes racistes, vous êtes nazis. C'est simple. Restez idiots, restez avec vos idées préconçues, sautez dans les bras de notre douce Marine LePen, elle a cet air si rassurant... Et vous vous en mordrez les doigts. 

Le pire, c'est vous, ceux qui ne veulent pas réfléchir, ceux qui font des amalgames. Le pire ce n'est même plus le nombre affreux de 128 morts, ce n'est même plus la scène d'horreur qui a eu lieu au Bataclan, le pire c'est ce qui arrivera si vous suivez ce chemin de la haine qu'ils ont commencé à tracer pour vous et que vous suivez aveuglément. 

Je n'ai pas lu 1000 pages, je suis arrivée à 958 pages, pas loin. Pourquoi ? Parce qu'avec tous ces discours si honteux que je lisais sur Facebook ou sur Twitter, je ne pouvais pas rester dans notre réalité, alors je me suis réfugiée dans des livres. Des livres doux, des livres simples. 

Je les chroniquerai plus tard, lorsque j'aurais le coeur à ça, pour le moment j'ai besoin d'évasion, et j'ai besoin de ma verve pour convaincre mon entourage de ne pas répondre à la haine par la haine, j'ai besoin de mes mots pour vous dire qu'il faut agir certes, mais pas de la mauvaise manière. 
Ces attentats n'ont rien de bons, et pourtant, j'ai découvert que les français pouvaient être bons, pouvaient être doux et pouvaient ouvrir leurs portes à des inconnus peu importe leur nationalité ou leur couleur pour se protéger.
Vendredi 13 novembre, vous vous fichiez de la couleur ou de la religion, vous vouliez sauver des vies, vous vouliez être en sécurité, vous vouliez être entouré, vous vouliez savoir que votre famille allez bien,que vos amis allez bien parce que vous aviez peur. 
N'oubliez pas cette peur, ne la transportait sur d'autres cibles, ne la transformait pas en haine, gardez là pour protéger vos voisins, vos amis, votre famille, les passants dans la rue.

Vous n'avez pas besoin d'un hashtag #JesuisParis ou #JesuisCharlie pour vous aimez, vous avez besoin de garder en tête que tout le monde a perdu quelque chose le 13 Novembre. Que vous soyez jaune, noir, blanc, rose, vert, bleu, que vous soyez juif, chrétien, protestant, musulmans ou même pastafariste vous avez perdu la Sécurité, alors ne rendez pas une partie de ces gens responsable, pour qu'eux ne sentent vraiment plus en sécurité chez eux. Imaginez vous à leur place. 

1 commentaire:

  1. Un texte magnifique...
    Comme toi, j'ai poursuivi le challenge, pour m'évader. Pas pour oublier l'horreur parce que c'était impossible mais pour m'échapper dans d'autres mondes...

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