jeudi 8 octobre 2015

Les aventures d'Aliette Renoir, tome 1 : La secte d'Abaddon de Cécilia Correia


Résumé 

En arrivant à Paname, les Allemands s’étaient rendu compte qu’une menace plus dangereuse qu’eux sévissait déjà. Alors, en accord avec leurs autorités, ils laissèrent ma famille, les Renoir, continuer leurs petites affaires. Je vais vous dire : cela aurait été plus simple si j’avais dû zigouiller des rongeurs et encore… j’en avais horreur. Bon, je ne vais pas vous mentir plus longtemps, je déteste toutes les bestioles, qu’importe l’espèce animale. Sauf que la plus terrible de toutes, celle que je traquais chaque nuit demeurait mon pire cauchemar. Mais voilà, l’honneur de la famille restait ma priorité. Si bien que même si j’avais le trouillomètre à zéro, je devais quand même braver mes peurs en affrontant mon ennemi juré : le vampire.


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Ma note : 6/10
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Mon avis 

Je continue mon défi perso qui consiste à sortir de ma PAL tous les livres des auteurs présents aux Halliennales avec Les aventures d'Aliette Renoir de Cécilia Correia ! D'autant plus qu'étant plutôt bien guérie de mon aversion pour les vampires c'était l'occasion d'en profiter pour sortir mes amis à crocs de leur poussière ! 

Autant vous le dire directement, le résumé de ce livre en est la première page et donc finalement ne résumé pas vraiment l'histoire que vous allez découvrir. Je me tâte encore à vous révéler le début de cette histoire, ce qui pourrait un peu gâché la surprise mais en même temps vous permettrait de vraiment connaître ce qui se cache entre ces pages.
Mais allons-y, notre chère Aliette est bien une chasseuse de vampire et dès les premières pages nous l'accompagnons dans une de ses chasses, cependant le final de celle-ci lui sera fatale, de manière assez comique et c'est comme ça qu'elle se réveillera le lendemain dans la peau d'un vampire ! Et ce n'est pas facile avec son nom d'être une suceuse de sang ! En plus, notre pauvre amie, va tomber au pire moment de l'histoire des vampires parisiens, puisqu'elle arrive pile pour l'assassinat de leur roi... Pour se disculper elle n'a plus vraiment le choix, elle doit trouver le meurtrier, et c'est ainsi qu'armer de sa langue tranchante et deux sous de jugeotte, elle va mener l'enquête avec son créateur qui ne la laisse pas indifférent.

La chose qui m'a le plus marqué dans ce roman, c'est Aliette Renoir et son humour, elle a une répartie tellement vivace et tranchante qu'elle pourrait découper de fines lamelles de marbres en quelques secondes ! Ce que j'ai pu rire durant ce tome ! Elle a le don de se mettre dans des situations ridicules puisqu'elle a absolument toutes les phobies qui existent au monde ! Elle aura toutes les réactions de la midinette effrayée mais elle ne se laissera pas démonter ou tourner au ridicule pour autant, elle remettra à sa place quiconque ose se moquer d'elle !
Les personnages secondaires sont plutôt sympathique aussi, j'ai bien aimé le caractère de son créateur si gentiment nommé "L'andouille" ou "L'amerloque".
Ce qui m'a réellement gêné c'est plutôt les réactions que crée Aliette chez ces personnages secondaires. Encore une fois, on se retrouve avec une jeune fille qui n'a jamais fait tourner les têtes et qui d'un coup attire absolument tout le monde, au point de créer des conflits ridicules. Le pire étant qu'Aliette rentre dans ce jeu malsain, en créant une sorte de triangle amoureux que j’appellerais plutôt un triangle de désir puisqu'elle hésite simplement sur l'envie de coucher avec eux plutôt que sur le fait d'avoir des sentiments. En plus, le sexe est plutôt omniprésent dans ce roman, quand Aliette ne le fait pas, elle y pense constamment, j'ai trouvé ça un peu gros, venant d'une vierge surtout à cette époque. Et je dois dire que son langage est très cru. Bref, j'aime bien le personnages mais ses relations avec les autres m'ont peu convaincu.

Au niveau de l'histoire, j'avais assez rapidement deviné les aboutissants de l'enquête, surtout la cachette du fameux "trésor caché", mais j'ai été assez convaincue et surprise dans l'ensemble, puisque Correia réussit à mettre sur notre chemin des scènes que l'on imaginerait pas ! Je pense notamment à la fameuse capture par les loups garous et les SS de nos deux enquêteurs ou encore le banquet des Bacchanales, etc... Il y a beaucoup de moments où je me suis retrouvée à me demander où on allait finir, c'était surprenant et enivrant !
Quelques fois peut être un peu trop rapide dans l'enchaînement des situations, j'en venais à me perdre un peu, à ne plus trop savoir où on était et qui était présent, mais ça fait aussi partie du charme du roman, on ne s'ennuie et on dévore les pages.

Je me suis laissée tenté par la saga d'Arliette Renoir plutôt que par Le manuscrit proscrit de Nur Jahan parce que j'ai profité de ma perte d'aversion pour nos amis à crocs, cependant je dois vous avouer, qu'ici je n'ai pas retrouvé le côté vampirique que j'aime. On en est pas au point où les vampires sont des midinettes romantiques mais ça manquait de férocité. A tel point, que je dois vous avouer, j'avais oublié qu'ils étaient des vampires. Ca me revenait à l'esprit quand elle plongeait ses crocs pour se nourrir, mais sinon, je l'oubliais le reste du temps !

Pour ce qu'il est de la plume de Correia, j'avoue qu'elle m'a plutôt plu, pas totalement emballé, comme je l'ai dit, le langage d'Aliette est cru et elle utilise beaucoup d'expressions assez anciennes que je ne connaissais pas ou que j'ai mis un moment à comprendre. Mais elle a une plume assez entraînante, j'ai lu ce roman rapidement et je n'ai pas ressenti le besoin de le reposer. 

En bref, un roman plus drôle que fantastique, on oublie assez rapidement que ce sont des vampires que l'on suit ! On se laisse entraîner par l'enquête et l'humour d'Aliette dans les rues et les égouts de Londres espérant découvrir qui est le meurtrier avant que quelqu'un d'autre ne paie ! J'ai beaucoup ri durant ce roman et j'ai passé un bon moment, cependant il aurait été plus agréable qu'Aliette ne soit pas autant courtisé ou ne déchaîne pas autant les foules, ni aussi, qu'elle soit si portée sur le sexe. Un bon moment mais rien de transcendant ! 


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