lundi 3 août 2015

Le voleur de regards de Sebastian Fitzek


Résumé 

Une vague de crimes d'une cruauté sans précédent s'abat sur Berlin. Un tueur en série s'infiltre dans les foyers en l'absence du père de famille, tue la mère, enlève l'enfant et accorde un ultimatum à la police pour le retrouver.
Passé cet ultimatum, l'enfant est assassiné. En référence à l'oeil gauche qu'il prélève sur ses victimes, les médias lui ont attribué un surnom : le Voleur de regards...
Alexander Zorbach, un ancien policier devenu journaliste, se rend sur une nouvelle scène de crime. Une mère de famille a été assassinée et son fils de 9 ans a disparu.
Alexander se retrouve pris dans l'engrenage du jeu machiavélique auquel se livre le Voleur de regards, qui veut lui faire porter le chapeau.
Zorbach a 45 heures pour retrouver l'enfant et prouver son innocence. Le compte à rebours est lancé...



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Ma note : 8/10
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Mon avis 

Je me suis déjà frottée par le passé à Sebastian Fitzek à travers Tu ne te souviendras pas, que je n'avais pas spécialement apprécié mais surtout à travers Ne les crois pas, qui m'avait totalement mis la tête à l'envers. Alors je savais qu'il fallait s'attendre à tout de sa part !
En plus, Louve m'avait ardemment conseillé ce thriller, vous pouvez trouver sa chronique par ici !
Et cette fois si, j'ai été totalement ébloui. Dans tous les sens du terme ! 

Alexander Zorbach est un ex flic, qui a arrêté, après avoir dû dans l'exercice de ses fonctions tuer une jeune femme pour sauver un bébé, le livre commence par cette scène, par ce moment qui détruira cet homme. Puis on le retrouve plus tard, il est devenu journaliste et il chasse tout comme les policiers un tueur en série cruel, Le Voleur de Regard. Cet homme joue avec ses victimes, il commence par tuer la mère, puis enlève les enfants et il laisse au père un délai de 45heures pour les retrouver, sinon on les retrouvera énucléé d'un oeil et mort noyé. Mais cette fois-ci le jeu devient encore plus cruel. Parce que cette fois, cet homme a laissé des indices pour faire croire que Zorbach était le tueur, jouant avec lui comme une marionnette, le poussant là où il ne devrait pas être et lui envoyant des indices pour sauver les enfants enlevés. 

J'ai été bluffé, sérieusement, bluffé et ébloui : Je n'ai absolument pas vu venir la fin de ce roman, son dénouement ou l'identité du Voleur de Regard. Fitzek m'a baladé du début à la fin comme si j'étais une petite débutante, je m'accrochais à ses faux indices et ratais les vrais, je me laissai embobiner par des pistes qui ne menait nul part pour ne pas voir le chemin tout tracé juste à côté. Et surtout, surtout, je me laissais entraîner, à en perdre le souffle à la recherche des ces enfants sans vraiment me soucier de qui pouvait faire tout cela, j'étais perdue et Fitzek m'a abandonné au fond des bois avec beaucoup de talent. Il m'a jeté de la poudre aux yeux pendant toutes les pages de son roman et je n'ai rien vu à travers.

La plume de Fitzek vous tient on ne peut plus en haleine. C'est impossible de reposer ce livre une fois que vous l'avez ouvert. Peut être que le fait que le livre commence par la fin et que les chapitres vont en décroissant ont joué un rôle là dedans, ou alors est ce le compte à rebours pour la survie des enfants qui nous donne l'obligation de tourner page après page ? Je n'en sais fichtrement rien, je peux simplement vous dire que vous allez dévorer ce roman en une après midi ou que vous allez le commencer le soir dans votre lit et que vous ne vous endormirez qu'aux petites lueurs du jours parce que vous n'aurez pu le lâcher. 
Et si je n'ai qu'un conseil à vous donner pour ce livre : Ayez le tome 2 sous la main, vraiment, parce qu'après avoir lu cette fin, ne pas pouvoir continuer cette histoire est un calvaire. 
S'il n'avait pas été si bien mené et si intriguant du début à la fin, j'aurais jeté ce livre contre le mur pour nous faire endurer ça, cette dernière page, cette dernière lettre... AH ! 

Fitzek choisit de passer d'un narrateur à l'autre selon le besoin, lors du changement de chapitre, on peut tout aussi bien suivre l'enfant emprisonné, que Zorbach, qu'un inspecteur de police ou la jeune femme qui l'aide et cette multitude de point de vu n'est pas dérangeante, elle permet une vue de l'histoire plus panoramique en quelque sorte, on voit tous les points de vu et sans s'y perdre, on a même l'impression de tout voir, d'assister à tout et donc d'avoir le plus d'indices possibles, sans pourtant crouler sous les informations... C'est ... Le dosage parfait en quelque sorte, l'auteur nous donne toutes les cartes pour comprendre et pourtant on ne voit rien. 

Ca faisait très longtemps qu'un thriller ne m'avait pas mené par le bout du nez à ce point, souvent j'ai quand même une petite idée de qui est le meurtrier, ici, on avait beau avoir toutes les cartes en main, on ne voit rien, on ne se doute de rien, on suspecte, c'est clair, mais comment concevoir ça ? 

En bref, un thriller où on ne s'ennuie pas une seconde, où on est tenu en haleine par le décompte du nombre d'heures qu'il reste à vivre à ces pauvres enfants et autant la quête pour les retrouver est prenante autant l'envie de démasquer ce tueur nous ronge. On épie chaque geste, chaque parole, espérant trouver la réponse, comprendre avant Zorbach lui même et pourtant avant la toute fin, on est sûr de rien, on est passé d'un suspect à un autre sans savoir s'arrêter. Un thriller que je conseille donc sans sourciller parce qu'il est génial ! Je regrette juste de ne pas avoir la suite sous la main, elle va me hanter cette fin ! 

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