Résumé
Tous les dons ne sont pas une bénédiction. Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire. Melanie est une petite fille très particulière...
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Ma note : 7/10
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Mon avis
Lorsque je pensais à la chronique que je devrais écrire sur ce roman, je ne voyais pas trop comment faire, peut être en deux temps puisque pour moi ce roman se divise en deux grandes parties ? Mais je trouve ça un peu compliqué de vraiment les différencier alors je vais faire de mon mieux pour vous donner envie de lire ce livre mais en même temps pour rester honnête.
J'ai lu ce livre en Lecture Commune avec Michou du blog InMyBookWorld, vous pourrez trouver sa chronique ici, ce qui permettra d'avoir deux avis pour vous faire le votre !
Mais rentrons dans le vif du sujet : Celle qui a tous les dons est un livre très attirant au premier abord, peut être que ça vient de sa couverture orange vif ou alors de son résumé si mystérieux ? Je ne sais pas vraiment le dire, j'avais repéré ce dernier sur livraddict et l'avis de Louve m'avait convaincu de le lire. Mon avis est beaucoup plus mitigé que le sien !
Pour vous faire une idée de l'histoire qui n'est pas vraiment détaillé dans ce résumé énigmatique, disons qu'on rejoint Mélanie, une petite fille pas ordinaire qui passe sa vie entre sa cellule et une salle de classe où elle est sanglé à un fauteuil avec d'autres enfants qui subissent le même traitement. Ils suivent des cours tout à fait normaux, peut être un peu vieillot mais on ne sait pas vraiment à quelle époque se passe ce livre. Tout ça se fait sous la garde de différents militaires qui semble peu compatissant et même effrayé par ces enfants. Quelques fois, certains élèves disparaissent et on ne les revoit jamais. Étrange tout ça, n'est ce pas? Et puis, un jour c'est au tour de Mélanie de partir sauf que rien ne va aller comme prévu ce jour là, parce que la base est attaqué, il s'en suivra une course effréné pour la survie d'un petit groupe qui s'est enfui et en les accompagnant vous ne serez pas au bout de vos surprises parce que le monde extérieur est peuplé de zombies !
Il y a une chose très importante qu'il faut savoir sur ce livre : Le début est extrêmement lent. Disons qu'avant la page 150, on s'ennuie, mais vraiment, on découvre la vie de Mélanie, une petite fille dans une classe très étrange, on sent que quelque chose ne va pas, que ces enfants ne sont pas normaux, qu'ils ne sont pas dans un endroit ordinaire mais c'est lent, on attend patiemment qu'il se passe quelque chose et pour être honnête si je ne l'avais pas lu en lecture commune, je pense que je l'aurais abandonné.
Parce qu'en plus d'être lent, ce début d'histoire ne nous permet pas de nous attacher à un personnage plus qu'un autre, je dirais qu'on lit tout ça, on le fait de manière clinique, on accepte ce qu'on y lit et on passe à la suite, il n'y a pas de personnage porteur qui sort du lot.
Ce n'est que lorsque Mélanie sera emmené et que tout s'écroulera à cause de l'attaque que l'action commence ! Mais lorsqu'elle commence, elle ne s'arrête pas ! Autant j'ai peiné pour lire les 150 premières pages autant la suite s'est écoulée sans problème, les pages s’égrainaient avec plaisir !
Alors accrochez vous, ça va devenir intéressant !
Donc voilà, ce qu'il en est pour le rythme, je pourrai dire un petit mot sur l'écriture mais au fond je ne saurai pas vraiment vous l'expliquer, Carey choisi d'écrire comme si le narrateur était un homme qui nous racontait une histoire, donc avec ses propres mots et ses propres insultes, ses propres expressions, ce n'est pas déroutant, j'ai apprécié cette authenticité mais le problème de rythme du début vient aussi de l'écriture de l'auteur je pense. Donc c'est aussi un avis en demi teinte, je ne l'ai pas adoré mais elle n'est pas non plus mauvaise.
Après pour ce qui est de l'univers, Carey a frappé un grand coup, un magnifique uppercut je dirais !
On se place dans une Angleterre intemporelle mais tout à fait plausible, on suit des routes qui existent, qu'on connait et qu'on a aucun mal à imaginer tel qu'il le décrit !
C'est un monde post apocalyptique ou la majorité des gens sont morts, ce qui se divisent en deux sous catégories : Les vrais morts et les affams, des zombies bien flippant parce qu'ils ont la caractéristiques la plus affreuse pour cette race : ILS COURENT SUPER VITE ! Alors aucune chance que vous réussissiez à les fuir, soit vous devez les tuer soit vous mourrez. C'est tout. Les affams de Carey rentre très bien dans les catégories pré définis, ils sont en "pause" tant que rien ne bouge près d'eux, tant qu'ils ne sentent pas l'humain et tant que rien n'attire leur attention mais lorsqu'ils sont activés, ils deviennent de vrais machines à mordre qui alertent en bougeant les autres affams dans un rayon d'un kilomètre !
L'autre partie de la population se divisent aussi en deux parties : Les protégés, ceux dans les bases militaires ou les complexes qui ont été prévu pour et les cureurs, des groupes sans foi ni loi dont le seul but et de survivre en écrasant tout le monde autour d'eux.
Carey développe beaucoup de moyens pour expliquer la survie de certains groupes, j'ai trouvé son imagination hyper fertile pour ça et dans tout cet univers ce que j'ai adoré plus que tout est que : Tout est possible. Tout pourrait arriver demain. Tout est bien expliqué. Carey se base sur des données scientifiques d'un champignon qui aurait relégué la maladie et même si je ne suis pas vraiment très bonne en neurosciences, je trouve qu'il a bien développé la chose.
Ensuite, il y a ces personnages, que j'ai décrit plus haut comme non attachant et pas porteur de son histoire, sauf qu'après la fuite, tout ceci change. Notre petit groupe de survivant est composé de 5 personnes qui seront tour à tour le point central des chapitres :
D'abord on a Parks, Sergent Eddie Parks, il est militaire depuis toujours et il sait ce qu'il fait et ce qu'il faut faire pour survivre, il explique extrêmement bien à ces mauvaises troupes comment. Il a caractère assez réfléchi mais capable d'exploser ! C'est un personnage qu'on comprend et auquel on finira par s'attacher quand il commencera à montrer son humanité.
Ensuite on a Caldwell, le Dr Caldwell, très scientifique, c'est elle qui nous expliquera la propagation de la maladie et sa recherche de vaccin, c'est une personne infect que du début à la fin, je n'ai pas supporter, j'avais envie de la baffer tout le temps.
Après, il y a Gallagher, Kalehane Gallagher, le troufion, le petit soldat qui a été sauvé simplement parce qu'il était sur le chemin du sergent et que ce dernier avait besoin d'aide, je dirais que c'est la partie fragile du groupe, c'est un homme qui doute surtout de lui, qui a peur de beaucoup de chose mais qui au fond n'a pas beaucoup d'intérêt dans l'histoire, je l'oublierai bien vite.
Et puis il y a Mrs Justineau, Pr Helen Justineau, la maîtresse de la classe de Mélanie, celle qui fera tout pour sauver cette dernière, allant même jusqu'à être contre son propre instinct de survie, c'est une femme forte, une sorte d'amazone qui ne mâche pas ses mots mais qui n'est que douceur. C'est un personnage très attachant du début à la fin.
Enfin, on a Mélanie, celle qui a tous les dons, ce petit génie qui n'est plus tellement humain, cette fille qui malgré sa condition nous donne envie de l'aimer et de la chérir pour toujours. On a envie de la protéger, mais elle n'en a pas besoin. Elle évoluera beaucoup pendant ce livre et à chaque page vous l'aimerez d'avantage.
Ce livre est classé dans la catégorie Thriller, je ne suis pas vraiment d'accord avec ça, certes on suit une quête jusqu'à la fin, mais ce n'est pas le plus intéressant dans l'histoire, c'est plus l'univers en lui même, les scènes horrifiques où il faut avoir le coeur bien accroché (Celle du bébé dans le landau remporte la palme pour moi !) et l'évolution des personnages.
Sur le livre, il y a un mot de Naomi Alderman : "Tendre et dévastateur, un page turner dont la toute dernière scène continue à me faire méditer sur ce que signifie être humain", je trouve que c'est le meilleur résumé de ce qu'est ce livre, une histoire dans un monde dévasté où on s'attachera quand même au personnage et où jusqu'à la fin on se dira que les Hommes ne sont pas forcément bon.
Il y a une dernière chose que je veux dire à propos de ce livre, avant de vous résumer mon avis, une chose que je déteste dans les films/séries/livres de zombies : Les gens débiles. Certaines scènes et certains moments vraiment affreux auraient pu être évités si les gens avaient un instinct de survie plus développé, je ne comprend absolument pas les moments où un être "sain" va s'approcher d'un zombie pour voir ce qu'il fait ou quelque chose comme ça, l'idée c'est de fuir les zombies, soyez logique ! Je sais que ça rend tout ça plus véridique, mais ça m'énerve tellement !
En bref :
Un livre très long à démarrer mais dont on ressort avec une prise de conscience, un amour redoublé pour les personnages auxquels on finit par s'attacher et surtout un livre de zombies avec des scènes bien gore !
Il me tente vraiment beaucoup!
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