jeudi 9 avril 2015

Douze ans, sept mois et onze jours de Lorris Murail

Résumé 

Une cabane perdue dans les forêts du Maine. C'est là que Walden est abandonné par son père. À partir de maintenant, le garçon va devoir se débrouiller pour survivre dans les bois. Avec pour seule richesse quelques boîtes de conserve, un livre de Thoreau et une carabine. À la fin de chaque journée, Walden note son âge sur une écorce de rondin. Douze ans, sept mois et quatre jours, au moment ou commence son apprentissage pour le moins étrange...



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Ma note : 7/10
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Mon avis

Que dire ? En lisant le résumé, on se dit que Jack est un sacré ... pas mal de mot finissant en -ard, abonner son fils comme ça dans les bois... Mais ça avait un petit côté Hansel et Gretel, donc réecriture de compte, la couverture promettait un thriller haletant et je voulais sérieusement savoir comment et pourquoi on pouvait abandonner son fils de douze ans dans les bois avec si peu. 

Donc je me suis plongée dans ce livre, qui se lit étonnamment très vite ! Il fait un petit 300 pages qui se laissent engloutir en quelques heures à peine. Le style de l'auteur n'y est pas pour rien, j'ai beaucoup aimé la manière dont il décrit les forêts du Maine, les idées qu'il met en place pour la survie de Walden et le caractère qu'il a donné à ses personnages. 
Ensuite, le roman est divisé en deux narrations, d'abord on a un prologue du point de vu du père, un truc incompréhensible j'ai envie de vous dire, on sait pas vraiment ce que ça fait là, mais retenez le bien ce sera important, parce qu'on retrouve le père en narrateur à la fin du livre, où il nous dévoilera son passé et le pourquoi de l'abandon de son fils, c'était un partie très noire, très émouvante et très haletante ! 
Et au milieu de tout ça, on a Walden qui nous raconte son abandon, tout ce qu'il doit faire dans la forêt pour survivre, ses idées, ses essais, ses renoncements, ses erreurs, son courage, sa peur, ses douts... Enfin bref, tout ! On le suit avec beaucoup d'appréhension, on a peur pour lui à chaque seconde et tout comme lui on espère que le moindre bruit signalera le retour de son père.
Je n'ai pas réellement de préférence entre ces parties, à dire vrai, elles sont trop différente pour être comparable ! 

Ce roman tient debout grâce à ces deux personnages principaux : Jack et Walden. 
Walden est pour son père une chiffe molle, une mauviette, un moins que rien, on a quasiment l'impression qu'il est la déception de sa vie. Il faut comprendre : Son gamin n'aime pas le baseball ni tout autre sport, il aime faire des maquettes et jouer avec des dinosaures, alors pour le père américain de base c'est mal. Walden est un personnage profond, au début on a l'impression qu'il est fragile et perdu, en effet sa mère les a quitté sans une explication, il a peur de son père et est passionné par les pigeons. Mais lorsqu'il sera dans la forêt, après un temps d'adaptation a peu près acceptable, disons le temps que l'espoir que ce soit une mauvaise blague ce soit enfui, Walden devient un petit gamin débrouillard, qui faute de choix se trouve du courage, peut être pas assez pour tuer pour se nourrir, mais assez pour survivre. Au fil des révélations, on comprend le caractère premier du personnage, mais on ne comprend absolument pas pourquoi son père l'a abandonné, il faudra attendre la seconde partie pour cela. 
Jack est un homme que je jugerai être le stéréotype de l'américain de base, limite le texan de base, il a toujours la même voiture qu'il chouchoute plus que son fils depuis 20ans, il porte toujours son chapeau de cowboy, il se sert de ses mains quand il est en colère, desfois même contre son fils, il ne jure que par les armes à feu et ne pense qu'à une chose faire de son fils un homme ! Vous voyez ? Mais ça c'est le portrait qu'on en a à travers les yeux de Walden, il faudra attendre la narration de Jack pour comprendre et éprouver de la compassion pour ce dernier, je ne vous en dirai pas plus parce que c'est le fond du problème ! 

En bref, un petit roman jeunesse qui tient les promesses de son résumé
Disons qu'on a pris un peu de thriller, une poignée d'Into the Wild, une pincée du courage propre aux enfants qui n'ont plus le choix, des grains de Hansel et Gretel et qu'on a saupoudré le tout d'un mystère glauque et d'une forêt flippante, ce qui a donné Douze ans, sept mois et onze jours
Disons que ce n'est pas le meilleur du genre mais que j'ai bien accroché à l'histoire et aux personnages donc si vous êtes tenté, jetez vous à l'eau ! 


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