lundi 22 juin 2015

Chambre 507 de J.C.Hutchins & Jordan Weisman



Résumé 

Construit en 1875 à New York dans les profondeurs d’une ancienne mine de grès, l’hôpital Brinkvale renferme les criminels les plus extrêmes : trop dangereux pour l’asile, trop déséquilibrés pour la prison. C’est là que Zachary Talylor, thérapeute, doit analyser la personnalité de Martin Grace, afin de déterminer si celui-ci est suffisamment sain d'esprit pour répondre pénalement des crimes dont on l’accuse. Soupçonné de douze homicides, Grace a annoncé à chaque fois aux victimes leur mort imminente. Et les meurtres ont cessé deux ans plus tôt, lorsqu’il est devenu aveugle. Mais l’affaire est délicate, Grace disposant d’un alibi solide pour chacun des meurtres. Dans la chambre 507 de l’hôpital Brinkvale, l’interrogatoire prend peu à peu l’allure d’un jeu aussi dangereux que passionnant ou un esprit hanté, en proie à des visions prémonitoires, comme il veut le faire croire ? Et surtout, pourquoi sait-il tant de choses sur la vie privée de Zachary ? Est-il vraiment là par hasard?


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Ma note : 7/10
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Mon avis 

C'est à nouveau une lecture Commune avec Michou de InMyBookWorld que je vous présente ici, mais cette fois-ci on se tourne vers le thriller !

Il y a deux forces à ce roman : D'abord c'est un véritable page turner avec une intrigue très bien menée, on ne cesse de se demander ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. On ne cesse de se demander comme les choses se recoupent, comment tout ceci peut être lié et on ne comprend absolument pas comment tout va se terminer. On est en attente, on est haletant et on dévore les pages en espérant vite connaître la fin et en même temps on savoure ces mots.
On plonge dans un univers qui fait peur, un univers de cauchemars qu'il ne vaut mieux pas découvrir la nuit, l'Homme sombre est quelqu'un qu'on ne veut pas rencontrer, qu'on ne veut pas croiser surtout dans ces couloirs d’hôpital psychiatrique où sont enfermés des êtres immondes, où les locaux sont tellement vieux que la lumière joue avec vos nerfs et fait ressembler chacun de vos pas à un début de film d'horreur. !
Les auteurs réussissent à nous faire nous demander à chaque page si tout ceci peut être réel, si le fantastique a une place entre ces pages ou si ce sont les élucubrations d'un fou, si c'est une psyché malade qui dérive ou si c'est belle et bien un homme qui manipule tout le monde dans le but de faire beaucoup de mal, beaucoup de massacre et peut être aussi pour se venger.

La seconde ce sont les personnages, d'un côté on a Zach, l'art-thérapeute qui semble un peu à côté de ses pompes, qui ne sait plus vraiment ce qui est réel ou non, qui a beaucoup de discussions avec d'autres lui même. On sent qu'il a une psyché fragile qui est d'autant plus mis en danger qu'il est nyctophobe, il a une peur panique du noir et les auteurs joueront à le mettre dans des situations impossibles. Malgré son entourage qui le soutiendra, d'un côté et qui le plongera dans d'autres affres de l'autre côté, il plongera petit à petit dans la noirceur du personnage qu'on lui oppose : Grace. Cet homme aveugle qui a tué tant de personnes, ou peut être pas, selon lui, c'est des visions qu'il a de ses meurtres et c'est l'Homme sombre qui les commets ! Est il fou ? Cet Homme est il réel ? Tant de question pousseront Zach au bord d'un gouffre dont on ne voit pas la fin. Il fera tout son possible pour aider ce patient à retrouver la vue, puisque ce mal est somatique, il fera tout son possible pour savoir s'il est innocent ou non, remontant les zones d'ombres de son passé, découvrant milles et unes choses qu'il a du subir et auxquelles il a survécu. D'un côté on a donc la lumière, on a Zach qui ne jure que par l'art pour guérir, qui ne cessera de se mettre en quatre pour cet homme qui lui est le côté sombre, l'aveugle qui vit dans un monde sans ampoule ou une ombre rôde prête à tuer qui que ce soit. 

Mais tout ce joli château de cartes s'effondre lorsqu'on a atteint la fin du roman. 
J'attend toujours beaucoup des révélations d'un thriller, j'attend une réponse, clair, net et précise, surtout dans ce cas, ou on doit tenter de différencier ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, ce qui est mensonge et ce qui est vérité.
Les auteurs choisissent ici de s'en sortir par une pirouette, nous laissant libre de croire ce qui nous arrange, nous laissant libre de démêler le vrai du faux et je n'ai pas apprécié du tout. C'est trop flou, trop implicite, peut être que je n'ai pas compris, mais pour moi un thriller ne peut se finir de cette manière. Je suis donc déçue.

En bref, je ne sais pas trop comment vous le dire, sans vous donner de faux espoir mais faisons le tel quel : Chambre 507 est un thriller très haletant où on ne cesse de se demander ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, où à aucun moment on ne sait vraiment ce qui se passe, on ne comprend pas vraiment ce qu'on lit, on dévore les pages pour avoir le fin mot de l'histoire, sauf que c'est là que ça coince. Après 400 pages de pur délice mélangeant horreur et impatience, on tombe sur une fin plate et bien trop ouverte pour un thriller de cet acabit.

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